A La Dépêche, on l’avait tant proposé pour mieux organiser un secteur devenu bordélique. Les décisions prises par le ministère de l’intérieur sont certes très bonnes, mais le secteurs des taxis a besoin maintenant de mesures drastiques pour le mettre sur la bonne voie. Changer le modèle des agréments par celui des sociétés de transport où les chauffeurs puissent enfin avoir un salaire respectable en plus de tous les autres droits économiques et sociaux. En attendant, il faut reconnaître que les nouvelles décisions sont très bonnes.


Permis de confiance biométrique, bornes de pointage, agréments…
Le ministère de l’intérieur, à travers la wilaya de la région de Tanger -Tétouan-Al Hoceima, planche sur le projet de mise en œuvre d’une solution de gestion des permis de confiance biométriques et du pointage des chauffeurs de taxis de la préfecture Tanger-Assilah. Ainsi, 12.000 chauffeurs de taxis et 3.700 agréments en circulation sont concernés par ce projet. «Cette solution est composée d’un logiciel modulaire et évolutif communiquant directement et en temps réel avec les bornes de contrôle (bornes de pointage) installées dans les différents postes de pointage. Ces bornes sont raccordées au réseau informatique par l’intermédiaire de liaisons ADSL avec adresse IP fixes», indique la wilaya de la région ajoutant que ladite solution permettra le paramétrage des règles de fonctionnement, la configuration à distance des bornes de contrôle et autres équipements hardware ainsi que l’enregistrement des gabarits d’empreintes digitales et l’encodage des permis de confiance.

Dans ce sens, elle devra intégrer une interface web et une application mobile (iOS ; Android ; Windows mobile) dont l’utilisation est destinée aux autorités compétentes chargées de la gestion du secteur des taxis. Les modules web et applications mobiles devront permettre, à partir de son espace personnel, de consulter et/ou imprimer, entre autres, le contrôle du permis de conduire en un clic, consulter la photo du chauffeur, la liste des chauffeurs ayant travaillé (pointé) un jour donné, les chauffeurs en activité pendant une période, les chauffeurs absents pendant une période, les chauffeurs inactifs depuis une certaine date, les agréments (n° de taxi) en exploitation, les agréments non exploités depuis un certain temps, les véhicules taxis utilisés et les caractéristiques de ces véhicules issues des cartes grises (type et marque du véhicule, date de mise en circulation, …), les dates de fin de validité des assurances des véhicules, les dates de fin de validité des contrôles techniques ou encore les dates de fin de validité des visites médicales des chauffeurs.

Concernant les bornes de contrôle, elles seront installées au bord des passages réservés au pointage des taxis. Dans ce sens, les chauffeurs se présentent dans leurs taxis devant la borne de contrôle et doivent pouvoir pointer sans quitter leurs véhicules. La procédure de contrôle est conduite par l’agent de police positionné de l’autre côté de la borne. «La borne de contrôle doit donc disposer des interfaces nécessaires pour permettre d’une part à l’agent de piloter le processus de contrôle et d’autre part au chauffeur d’être guidé dans la procédure de pointage. En d’autres termes, la borne de contrôle doit être dotée de deux faces, l’une orientée vers l’agent de police et l’autre vers le chauffeur (assis dans son taxi). Chacune des faces comprendra les périphériques (afficheurs, capteur, voyants…) nécessaires au bon déroulement de la procédure de pointage», précise la même source.

Le nouveau mode de gestion des taxis tangérois repose aussi sur la technologie des cartes à puce. «La technologie de la carte à puce sans contact choisie doit être conforme à la norme ISO 14443A ou B. La sécurité de la puce et l’inviolabilité des données stockées dans sa mémoire sont des impératifs de ce projet», relève la même source précisant par ailleurs que cette technologie doit pouvoir gérer plus de dix applications embarquées indépendantes avec configuration séparée des paramètres de sécurité de ces applications. De même, la carte à puce sans contact doit être inviolable et son clonage quasi impossible.

Un pointage rapide
Concernant la procédure de pointage, le nouveau mode de gestion permettra au chauffeur d’engager son taxi dans le couloir de pointage, positionner son véhicule au niveau de la borne de contrôle et insérer son permis de confiance (carte à puce) dans la borne de contrôle. Celle-ci affiche sur la face dédiée à l’agent par exemple les nom et prénom du chauffeur, les date et heure du dernier pointage réalisé, le numéro du taxi (agrément) utilisé lors du dernier pointage et le motif du rejet du dernier pointage (si pointage rejeté par l’agent). Cette borne de contrôle doit alerter l’agent par exemple lorsque l’assurance est arrivée à échéance, le contrôle technique a pris fin ou encore lorsque la visite médicale du chauffeur est arrivée à échéance.