De Al Hoceima jusqu’à Asilah, en passant par Tétouan et Tanger, les plages souffrent d’un état de saleté qui n’a jamais été atteint.
Après une saison d’été marquée par un terrible manque de civisme, dont on est tous responsables, les belles plages de notre région ont été abandonnées par tout le monde.
Normalement, les communes, les arrondissements et les associations locales qui s’intéressent à la protection de l’environnement, devaient réagir dès la première semaine de septembre pour organiser des opérations de nettoyage de ces zones balnéaires.
Mais malheureusement, personne ne semble inquiété. Que les plages soient mal entretenues et deviennent des dépôts d’ordures, cela est devenu normal pour une bonne partie des citoyens et aussi des responsables qui s’en foutent royalement.
Or, on le sait tous, l’accumulation de détritus et de déchets, notamment plastiques, de microplastiques, de bouteilles, de canettes, de mégots, de bouchons et de couvercles, est néfaste pour l’écosystème. Ces déchets sont généralement abandonnés sur les plages par ceux qui viennent bronzer sans jamais penser à protéger la nature. Il s’agit donc de rejets intentionnels.
Une plage polluée a de nombreuses conséquences sur la nature et les écosystèmes.
Outre l’impact sur la santé publique, deux autres impacts sont à prendre en considération :
• Perte de biodiversité : la présence de déchets sur les plages augmente le risque que les animaux qui y vivent, comme les oiseaux de mer, entrent en contact avec ces matériaux et les ingèrent. On estime que 90 % des oiseaux marins consomment des déchets rejetés par l’homme, ce qui indique clairement la prévalence mondiale de la pollution anthropique dans ces systèmes et dans l’environnement marin en général.
• Dommages économiques : les plages sont des attractions touristiques et leur pollution peut entraîner une perte de leur valeur paysagère, ce qui se traduit par une diminution du nombre de visiteurs et une perte économique conséquente pour la zone.