Bien avant l’inauguration du nouveau bâtiment du tribunal de première instance de Tanger, le journal La Dépêche et le site « Ladepeche 24 » avaient mis en garde d’une probable catastrophe qui pourrait se produire sur ce site.
Selon un rapport de la protection civile, ce terrain, sur lequel le tribunal a été construit, serait inadapté pour la construction de ce type de bâtiment. Mais ni l’ancien ministre de la justice, Mohammed Aujar, ni l’actuel, Mohamed Benabdelkader, n’avaient donné une importance à l’avis de la protection civile.
Rappelons aussi que le rapport des pompiers n’était pas le seul à s’opposer à la construction du tribunal de Tanger dans cette zone de la ville. Un second rapport, de la Sûreté nationale, voyait mal qu’un palais de la justice d’une si grande dimension soit bâti à proximité des quartiers résidentiels. qui ont une grande densité urbaine comme Benkirane et M’ghogha. Mais là, il s’agit bien d’un autre registre.
Quelques mois plus tard, après l’inauguration « rapide » de ce joli bâtiment, quelques fissures observées sur une partie des locaux du tribunal ont créé la terreur parmi les employés et les citoyens.
A ce propos, La Dépêche détient la copie d’une demande d’inspection adressée par l’avocat de l’architecte responsable de ce projet au ministre de la justice. L’architecte en question veut qu’un huissier de justice se déplace au nouveau tribunal pour justifier via un document officiel sa mise en service, alors qu’il insiste qu’il ne l’avait pas encore livré comme projet fini.
Faut-il signaler que peu de temps après sa mise en service, le  tribunal de première instance a été victime d’une petite « secousse » dont la cause et l’origine restent encore indéterminées. En effet, certaines structures de ce bâtiment ont bougé comme s’il s’agissait d’un petit séisme dont les raisons restent encore inexpliquées.
Considéré comme l’un des plus beaux tribunaux au Maroc, le nouveau palais de justice présenterait-il des failles sérieuses dans sa construction? Tout montre que la manière dont a été édifié ce bâtiment respecte les normes de construction. Mais, comme l’avait indiqué le rapport de la protection civile, ce serait plutôt la nature du sol qui est à l’origine de ce petit mouvement du bâtiment.
Selon plusieurs sources présentes le jour de l’accident, dont des avocats, des magistrats et des fonctionnaires du tribunal, l’apparition de larges fissures dans certains départements du bâtiment a obligé ces derniers à fuir le lieu par crainte d’un probable effondrement. Mais fort heureusement, il y a eu plus de peur que de mal.
Pour l’instant, tout semble rentrer dans l’ordre. Les fonctionnaires ont repris leur travail, les juges et avocats assurent « tranquillement » leurs audiences.
Mais à la question « qu’est ce qui a provoqué ce petit séisme? Personne n’a encore donné une réponse finale.
A.R.