Les quartiers Boubana, California et Moujahidine représentent, un peu, la partie résidentielle « chic » et « huppée » de Tanger.
Dans le lexique urbain, chic et huppé veulent dire d’abord une certaine qualité de vie et l’absence de tous types de nuisances, et d’insécurité. Or, ce n’est pas toujours la vérité de ce côté des chemins menant notamment à Rmilat, l’autre zone du fast et des villas luxueuses.
Cette villa abandonnée et à moitié démolie, depuis l’ère du Wali Hassad, (voir photos) est devenue le symbole d’un mal à l’aise ressenti depuis des années par le voisinage.
Alors que la majorité absolue des terrains nus, existant un peu partout à Tanger, ont été aménagés de manière à présenter un look paysagiste représentant une jolie zone verte (c’est du moins le pressentiment d’une bonne partie des citoyens) et offrant en sus un sentiment de sécurité pour ces derniers, bizarrement un terrain d’une assez grande superficie, avoisinant ladite villa ruinée, garde son aspect sauvage qui, au file du temps, est devenu un danger potentiel pour les citoyens habitant juste à coté.
On se rappelle que depuis le temps du mandat de l’ex-Wali de Tanger, tous les terrains nus existant dans le centre-ville et même plus loin sur les bords des routes principales (celles de Rabat et de Tétouan) ont été soit transformés en zone verte, soit nettoyés et camouflés par des arbustes. Bizarrement cet espace, malgré sa position stratégique, a été totalement « oublié » de la part de l’autorité responsable. Un terrain damné, exactement comme la villa que certains croient « maudite ».
Aujourd’hui, ce terrain est devenu le domaine exclusif des malfaiteurs et des délinquants, leur dépendance, symbole d’une terrible angoisse du voisinage. Des familles vivent chaque jour une énorme inquiétude d’être un jour (ou une nuit) victimes de ces groupes que personne n’ose déranger dans leur grand jardin d’Éden.
Ils logent à deux pas du quartier California et de Boubana et possèdent l’un des plus belles vues panoramiques sur la vieille montagne. N’est-ce pas le paradis?
Sachant que les autorités communales n’ont jamais pris en considération leurs nombreuses doléances, les habitants, dont la vie et les biens sont en danger permanent, sollicitent la réaction du Wali Mohamed Mhidia pour trouver une solution rapide et efficace permettant de mettre fin à cette situation alarmante.
Ils sont sûrs que le Wali va exiger que cette villa soit définitivement démolie et que toute cette zone soit transformée en un beau espace vert bien protégé.
A.R.