Le concept de la haute saison doit aussi être appliqué par la police de Tanger. Certes le taux de la criminalité, dans tous ses aspects, a baissé dans cette ville, grâce aux efforts des différents agents de ce corps.
Mohamed Ouhtit, le préfet de la police locale, a bien démontré qu’il est un sérieux responsable possédant un bon savoir-faire pour gérer une ville de la taille de Tanger.
Mais la haute saison a aussi ses propres calculs et le responsable le sait très bien. Il sait fort bien qu’assurer ne veut pas seulement dire doubler le nombre des agents de la circulation, ni se suffire de donner de nouvelles consignes aux équipes chargées la surveillance et la sécurité des citoyens. Durant l’été, la sécurité c’est la masse policière présente 24h/24 dans les rues et les espaces névralgiques. Cela doit être le cas toute l’année, mais on comprend très bien que les ressources humaines et les moyens techniques font en général défaut dans les grandes villes, difficiles à cerner au niveau sécuritaire. Là, ce n’est pas la faute au préfet de police. C’est un problème posé au niveau national et des efforts sont tout le temps réalisés pour le dépasser.
Sûrement, à Tanger, ce quil faudrait faire durant la haute saison estivale, c’est d’opérer une meilleure réorganisation des ressources humaines disponibles. Se concentrer davantage sur les plages, les sites naturelles (parcs et jardins publics), les parcours et sites touristiques et le grand centre-ville.
Si, par exemple, durant toute l’année, un cavalier fait des randonnées de surveillance à la corniche de Merkala, il en faut une équipe d’une dizaine qui soit dispatchées sur toutes les plages de Tanger, ses zones forestières et vertes (Perdicaris, Mediouna, jardin de la Villa Harris…). Et il en faudrait davantage (en motos par exemple ou à pieds) dans le centre-ville.
Une cité développée et moderne est d’abord une cité sécurisée.
A. REDDAM