Après un long silence, la Société d’aménagement pour la reconversion de la zone portuaire de Tanger ville (SAPT) et le conseil communal ont de nouveau abordé le projet du futur téléphérique de la capitale du Nord.
C’est à travers un énième exposé que ce thème a été de nouveau discuté lors d’une session extraordinaire du conseil communal de Tanger.
Informations clés: la ligne s’étendra sur environ deux kilomètres, reliant quatre gares, à savoir celles de Borj Nâam (La Kasbah), du port de Tanger-ville, la Marina et la place Faro (Sour Al Maâgazine).

Selon le même exposé, la première phase de ce projet  comprendra les deux tronçons Borj Nâam – Gare port ferry – Gare port de plaisance, soit environ 1,3 kilomètre, avec une mise en service prévue en 2024. La deuxième phase concerne le tronçon “Gare port de plaisance – Gare place Faro” (700 mètres). Le premier téléphérique aura une capacité globale de 2.000 passagers par heure.
L’objectif de ce projet est de « positionner Tanger comme une des plus grandes villes touristiques dans la rive nord de la Méditerranée, d’autant plus que la géographie de Tanger est propice à la création d’un téléphérique », selon les déclarations de Mohamed Ouanaya, pdg de la SAPT.
Le même responsable a fait savoir que la SAPT a fait appel à des bureaux d’expertise internationaux spécialisés dans ce type de projets et à des bureaux de conseil juridique, et ce afin de déterminer les composantes du projet, ainsi que le mode de gestion et d’entretien à adopter pour ce service de transport public.
A rappeler que le mode de la gestion déléguée a été choisi pour ce téléphérique, suivant un cahier des charges qui préserve les droits de l’ensemble des parties prenantes du projet.
Un appel d’offres international sera lancé pour choisir la société qui se chargera de la réalisation et de la gestion du projet durant 30 ans. Déjà un premier appel d’offres avait été négligé par les sociétés internationales qui gèrent ce genre d’installations.
Financierement, la première phase du projet  nécessitera une enveloppe budgétaire de 240 MDH.
Reste deux questions que tout le monde se pose: le trajet des deux lignes est-il le meilleur à Tanger, car il est facile de faire le chemin à pieds en moins de 20 mn?
Quelle est la plus-value sur le plan  touristique sachant qu’une balade à pieds est plus intéressante qu’en survolant l’ancienne Medina?
Quelles précautions à prendre sachant que Tanger durant toutes les saisons de l’année est la zone préférée des vends forts, spécialement le chergui qui en fait sa zone de prédilection ?
Sûrement Mohamed Ouanaya a déjà pensé aux solutions adéquates.
A. R.