En triant mon dossier personnel sur Larache, j’ai trouvé cet article daté du vendredi 28 février 1997 et publié dans l’hebdomadaire « Les Nouvelles du Nord ». L’article mentionné était signé des initiales S. B. La chose la plus curieuse à propos de l’article de cette année 1997 est qu’il soit publié 11 ans après que Larache ait été de nouveau déclarée capitale provinciale!
L’auteur y dénonce l’insouciance dont la ville a été victime durant ces années-là. De la fragilité de son réseau routier à la vétusté de son parc de bus sauvé des années 70 du siècle dernier. Le journaliste souligne également le manque d’infrastructures et d’équipements nécessaires à une ville…


Nous passons à l’année 2022, c’est-à-dire que 25 ans plus tard, la ville est encore oubliée et s’aggrave dans de nombreux services, un aspect qui attire l’attention du premier visiteur qui y met les pieds. Et la chose curieuse à propos de ces bus urbains qui ont commencé à circuler au début des années 70 du siècle dernier, c’est qu’ils fonctionnent toujours. Ils ont seulement changé la couleur de leur carcasse. Des bus que les indigènes appelaient en espagnol « cajones de hojalata sobre ruedas », (littéralement des boîtes en fer blanc sur roues). Ces engins qui monopolisent les transports en commun et la ligne Larache/Playa de Ras R’Mel provoquent la colère des usagers et des citoyens en général car en montant et en mettant les pieds à l’intérieur, le client devrait laisser sa dignité humaine ailleurs, puisqu’ils manquent des conditions et du confort que devraient avoir les bus du 21ème siècle, ou du moins qu’ils soient pareils que ceux des villes voisines de Tanger et Tétouan…

Par Mohamed Laabi