L’INSTITUT FRANÇAIS DE TANGER EN PARTENARIAT AVEC LA GALERIE TINDOUF organise, du 11 février au 18 mars 2022 à la Galerie Delacroix de l’Institut français, les travaux de:  ABDELMALEK BERHISS ET LES ARTISTES SOUIRIS.

Retrouvez les œuvres de Mohamed Tabal, Ali Maimoun, Azzedine Sanana, Abdelkader Bentajar, Hamou Aït Tazarin, Youssef Aït Tazarin, Aicha Aboutaleb, Said Ouarzaz, Regragui Bouslai, Mustapha Asmah ainsi que Abdelmalek Berhiss

C’est en 1988 que Frédéric Damgaard, historien et critique d’art danois, ouvre une galerie d’art dédiée aux artistes d’Essaouira. Abdelmalek Berhiss, Mohamed Tabal et Ali Maimoun sont les premiers à intégrer cette galerie. Les artistes sont de plus en plus nombreux à affluer et dévoiler leurs créations, nourris par l’énergie mystique et créative de Essaouira, anciennement Mogador, passage obligé pendant des siècles de la route caravanière.

Damgaard fait rayonner le travail des artistes souiris au Danemark, en Suisse, en France et à travers l’Europe pour le plaisir du grand public. Il ne faut cependant pas tomber dans le piège de croire que ces artistes ont attendu d’être exposés pour créer, ils portent en eux une volonté et un désir de peindre qui dépassent tout académisme. Essaouira, ville habitée par les éléments est leur muse, leur quotidien, une source d’inspiration sans fin. Le travail des artistes d’Essaouira parle un langage universel, voyage et fusionne à toute autre culture qui l’invite dans son monde.

Ainsi naît « l’école informelle d’Essaouira », une « école de vie » qui a su faire du Maroc une terre de liberté et une terre de création. Une « école » où les pêcheurs, artisans et fonctionnaires peuvent aussi être de formidables artistes autodidactes qui expriment fièrement leur singularité et leurs richesses à travers des œuvres à la fois instinctives et réfléchies.

Comme Tahar Ben Jelloun l’a exprimé : « Une liberté totale, sans concession, sans détour. Une fantaisie tantôt joyeuse tantôt inquiétante. Ils puisent leurs formes et leurs couleurs dans leur inconscient même s’ils ne cherchent pas vraiment à témoigner sur l’invisible, sur le secret et le sacré. On monte sur le réel, on le soulève, on en fait un champ hors du champ, un territoire intérieur habité par des obsessions, des images incongrues, des formes inhabituelles, bref une vision du monde se situant en dehors de la vie quotidienne plate et limitée.  C’est la trace magnifique d’une liberté heureuse, gaie, qui donne à l’humour, au rire et à toutes les fantaisies une grande place….C’est la vie non programmée, non classée »

Cela témoigne d’une effervescence ou même d’une renaissance ces dernières années, et d’une variété d’inspiration, de création et d’invention. Grace au succès de l’exposition Outsiders/Insiders?, au MACAAL (Musée d’Art Contemporain Africain Al Maaden Marrakech) les artistes d’Essaouira ont retrouvé une visibilité et une force après avoir été longtemps boudés par la scène artistique nationale ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.

Tanger – Galerie Delacroix de l’Institut français

Du 11 février au 18 mars 2022

Vernissage : vendredi 11 février à 19h30

86, rue de la Liberté

Entrée libre, selon le protocole sanitaire en vigueur, avec une jauge limitée.