Cela fait exactement une année que La Dépêche du Nord avait attiré l’attention des autorités locales et du département ministériel responsable sur l’état désastreux des routes donnant accès au complexe résidentiel Al Moustakbal, sur la route de Rabat. Depuis, à part une visite d’une commission sur les lieux, il n’y a eu aucune réaction de la part de ces autorités.
Il s’agit d’une zone d’habitation nouvellement construite abritant plusieurs autres résidences et quartiers également. La plupart des habitants sont des jeunes familles Tangéroises ou arrivées de diverses villes et régions du Maroc durant l’expansion économique de la capitale du Nord. Beaucoup de ces jeunes diplômés travaillent dans le secteur industriel grâce à cet écosystème créé autour du port Tanger Med et de l’usine Renault.
Parmi ces populations, une bonne majorité a préféré acquérir un nouveau logement dans ces nouveaux bâtiments qui pullulent et naissent comme des champignons sur les bords des principales routes de la ville (l’axe de Rabat et celui de Tétouan principalement) où des dizaines de quartiers sont édifiés au rythme de l’augmentation du nombre des habitants de la ville.
Possédant un bon emploi et étant souvent deux à travailler, ces jeunes couples ont vu leurs rêves se réaliser à Tanger, croyant bien que leurs jobs sont solides et que Tanger, même dans sa périphérie, reste une ville qui mérite le rêve.
Mais aujourd’hui, des centaines de familles vivent et supportent un cauchemar qui devient insupportable.
Si elles ont payé en moyenne environ 600.000 DH pour acquérir un appartement de moyen standing (dans cette zone, le mètre carré coûte actuellement environ 8500 DH), leur grand problème c’est l’état désastreux des routes qu’elles sont obligées de traverser deux fois jour (au minimum) pour aller au travail et revenir le soir.
Pire encore, pour l’opération de retour la souffrance est double car ces routes, en plus d’être toutes cassées, ne sont pas éclairées. L’éclairage public fait en effet défaut dans la majorité absolue de ces quartiers. Notamment en se dirigeant vers le complexe Assalam. Ce n’est pas normal.
Quand une ville se développe et promet la vie en rose à ses habitants, en plus de leur assurer des emplois, elle est sensée leur assurer un stricte minimum de confort.
Cela commence d’abord par de bonnes routes dans un état normal et un éclairage public signe de sécurité sur tous les chemins qu’ils traversent.
Nous sommes au 21e siècles et nous vivons une phase de développement et de croissance d’une ville que le roi veut transformer en cité exemplaire à tous les niveaux. Malheureusement, la gestion urbaine laisse beaucoup à désirer, au point de donner l’impression qu’elle devienne un bâton dans les roues de ce train de développement.
Avoir des axes routiers aux milles trous rappellent ce Tanger de la fin des années 80 et début 90. On croyait que ce temps était révolu. Mais à cause de l’inefficacité communale il est revenu.
Prière donc de faire le nécessaire pour restaurer ces tronçons et les éclairer. Ces centaines de jeunes familles méritent une vie meilleure.