L’annonce du réaménagement du marché du gran socco se fera, sans doute, durant les prochains mois.
Ce projet sera l’occasion pour les autorités responsables de revoir cette vision qu’elles ont adoptée depuis le lancement du programme Tanger Métropole et la reconstruction des marchés de la ville, visant, à chaque fois, la multiplication du nombre des magasins. L’objectif de construire plus de petits magasins pour garantir une meilleure rentabilité au niveau des loyers rend opaques les marchés restaurés.
Cela a été fait au marché de Sidi Bouabid, au « bureau » ancien marché des babouches, à la galerie commerciale de Cervantès et à Fendaq Chejra qui ne pas encore inaugurés.
Le résultat est négatif. Dans tous ces petits locaux, les commerçants se plaignent des conditions inconfortables ne favorisant guère leur bien-être. Dans la majorité des cas, ils sont obligés d’étaler leurs marchandises dans les couloirs du marché ou de la galerie, provoquant des problèmes qui ne devraient jamais exister si les autorités avaient respecté les superficies initiales des magasins avant leur démolition.
Le marché du gran socco se trouve depuis des années dans une situation de dégradation extrêmement avancée et les appels lancés par la population locale pour son réaménagement ne datent pas d’aujourd’hui. L’urgence d’intervenir au niveau de ce marché existe depuis très longtemps. Durant la même période du réaménagement du marché de poissons, réalisé il y a quelques années, la vox populi se demandait pourquoi ne pas faire pareil pour le marché des légumes et fruits qui souffrait d’une détérioration au niveau de ses structures, les systèmes de canalisations « pourris » et les toits délabrés tout spécialement.
Bien sûr il existe aussi tous ces vieux branchements électriques qui nécessitent un renouvellement total…
En attendant l’annonce de la date de lancement de ce projet, les commerçants du marché du gran socco s’interrogent sur les futurs plans envisagés pour construire le nouveau marché. Gardera-t-il sa version actuelle en rez-de-chaussée ou sera-t-il construit sur deux étages? Les magasins garderont-ils les mêmes superficies ou moins pour en créer plus à louer?
Finalement, va-t-on préserver à ce marché son « âme » qu’il partage avec le grand et petit Socco, la Casbah et toute l’ancienne Médina? Cette ambiance si spéciale et singulière qu’on ne vit que dans cette partie de Tanger !
A. REDDAM