« Nous n’avons pas à payer trop chère notre consommation dans un café ou un restaurant juste au nom de la crise économique ».
Les plaintes sont de plus en plus nombreuses depuis la levée, partielle, de l’état d’urgence.
Les tarifs affichés par la majorité absolue des salons de thé et des restaurants, notamment ces nombreux fast-food existant un peu partout en ville, sont devenus trop élevés. En effet, l’arrivée de l’été 2021, qui annonce le retour des MRE et des touristes nationaux, annonce aussi une vie chère à Tanger. Trop chère même.
On comprend pourquoi une partie de la population locale quitte carrément la ville durant cette période de l’année, une autre partie qui ne peut pas se déplacer, cesse de sortir les soirs et préfère attendre la saison d’automne pour pouvoir le faire à l’aise.
Durant l’été, le nombre des habitants de Tanger est multiplié par 2, voire même 3. Les embouteillages, sur toutes les routes de la ville, annoncent leur prise en otage dès 10 heures du matin jusqu’à 3 heures de la nuit et même au-delà.
A part les livres et les romans, tout devient cher à Tanger durant l’été. Les légumes, les fruits, les poissons, les viandes, le loyer. Oui, finalement il n’y a que les livres qui gardent leurs prix de vente de toujours, car durant l’été on consomme tout, presque sauvagement, sauf la lecture… c’est incompatible !
Et pour les locaux, marocains et étrangers, qui ont cette habitude de prendre un bon café ou un thé à la terrasse d’un café face à la mer, ce moment coûte cher durant l’été. Il faut, en effet, payer un prix presque double pour avoir ce privilège, ou rester chez-soi.
Finalement, à Tanger, l’été, c’est la deuxième solution qui arrangerait beaucoup les patrons de certains salons de thé.
A Tanger, durant l’été, il faut venir nombreux, consommer beaucoup, payer sans discuter et, surtout, partir très vite pour que d’autres clients occupent la même table.
Augmenter les prix et déranger les clients pour libérer rapidement la table fait partie de la solidarité sociale et économique qu’on doit avoir avec les patrons des cafés et des fast-food. Et puis, il ne faut pas oublier le bon pourboire pour le serveur et surtout de bien payer le gardien des voitures qui, lui, sait bien gueuler.
Conseil: cet été, vaut mieux acheter des livres!
A. REDDAM