Il existe des décisions qui font mal au cœur. Sûrement l’idée d’annuler le marché de Sidi Bouabid, qui se tenait chaque jeudi dans sa place de toute la vie, et de déplacer ces marchandes vers le marché de Dradeb, à pour objectif de réorganiser ses souks traditionnels d’une part, et de garder propre la zone de Sidi Bouabid entièrement réaménagée.
L’action paraît légitime et normale. Sauf, qu’on prenant cette décision, les autorités de la ville n’ont pas fait attention à un point très important: ce marché de Sidi Bouabid fait partie de l’âme même de Tanger. Avec leurs Chachiya et leurs Mendil rayés en rouge et blanc, ces marchandes venant des villages de toute la province, étaient la source de beaux tableaux peints depuis les fenêtres de l’hôtel Villa de France.
Cela aurait été meilleur si l’INDH ou l’ADPN avaient pris en charge la confection de jolis petits kiosques pour abriter ces « Jebliyat » et leur permettre de continuer à proposer leurs produits bio.