En choisissant un poids lourd comme Ahmed Bouzfour, Zoubir Benbouchta pousse fort les limites de l’excellence.
C’est sans nul doute l’un des moments les plus forts qu’attendent les amateurs de la littérature sobre, dans la riche programmation mensuelle du Théâtre Riad Sultan de Tanger au cours de ce mois. D’un haut niveau, cette rencontre littéraire et intellectuelle au cours de laquelle Tanger et son public célébreront le grand écrivain et conteur marocain, Ahmed Bouzfour, le samedi 22 février 2025, à 18h30, restera très certainement gravée dans la mémoire de l’assistance.
Organisée sur le thème « La poétique du récit dans l’œuvre d’Ahmed Bouzfour », l’événement verra la participation d’intellectuels de poids comme Latifa Baqa, Abdelkader Wassat, Abdellatif Benyahya et Lrabi khsassi, qui mettront en exergue le talent et la richesse du style de cet écrivain singulier qui a choisi l’écriture narrative comme style personnel.
Outre les présentations et témoignages de ces personnalités distinguées sur l’expérience littéraire créatrice du célèbre personnage, cette rencontre comprendra des lectures théâtrales dirigées par Fadwa Qartaf et la présentation d’un groupe d’élite d’étudiants et d’étudiantes de l’École d’Expansion Artistique de Tanger.
Il convient de noter que l’éminent écrivain et conteur Ahmed Bouzfour, qui était capable de mémoriser le Saint Coran dans les livres coraniques, avant de s’installer à Fès et d’obtenir un baccalauréat au milieu des années soixante. Après cela, il a rejoint le Collège des Arts et des Sciences Humaines de la même ville, pour poursuivre ses études et obtenir une licence en littérature arabe. Il a poursuivi ses études supérieures jusqu’à obtenir un certificat de fin d’enseignement en littérature marocaine moderne au début des années soixante-dix. Après cela, il rejoint la Faculté des Sciences Humaines de Rabat, pour travailler comme professeur de poésie préislamique, puis la Faculté des des Sciences Humaines d’Ain Choq à Casablanca. Parmi ses publications figurent : « Al-Ghabir Al-Zahir », « Le chasseur d’autruche », « Regarder le puissant visage », « Qaqnas », « Une fourmi a dit », « Une fenêtre sur l’intérieur », puis « Je vous ai vu ensemble »… et enfin « Taba’at Sha’ar », qui est la thèse avec laquelle il a obtenu un diplôme de troisième cycle à la fin des années quatre-vingt.