Quand on consulte un dictionnaire pour trouver une définition du mot « délinquance », il nous indique qu’il s’agit de l’ensemble des délits, infractions et crimes commis en un lieu ou durant une période donnée, quand on se place d’un point de vue statistique, social ou pénal.
La délinquance désigne aussi une conduite individuelle caractérisée par des infractions ou crimes répétés.
La délinquance peut prendre différentes formes:
•petite délinquance ou délinquance quotidienne
•délinquance juvénile,
•délinquance d’imprudence,
•criminalité organisée,
•délinquance économique et financière,
•atteintes contre les personnes
•atteintes à la réglementation et à l’ordre public, etc.
En pleine période estivale, Tanger, capitale touristique de la région nord du Maroc, accueille des milliers de familles et de jeunes arrivés de toutes les régions du pays. La ville héberge des familles venues passer leurs vacances, mais aussi des milliers de jeunes, hommes et femmes, qui y viennent pour exercer des petits métiers rendant la vie des estivants et des populations locales très difficile, souvent même insupportable. Des activités que les experts décrivent proches de la petite délinquance ou faisant même partie de sa grande définition.
L’invasion des mendiants
A Tanger l’été c’est le grand Moussem de la mendicité sous toutes ses formes. Des femmes portant des bébés qu’elles louent pour la journée, des femmes en deuil, des personnes souffrant d’un handicap vrai ou faux… en plus d’une dizaine d’autres formes de mendicité à chaque fois plus novatrices et trompeuses.
Ces formes de mendicité sont définies par les experts comme une petite délinquance portant atteinte contre les personnes, à la réglementation et à l’ordre public.
Durant cet été, à Tanger il n’y a pas un seul boulevard où l’on passe sans être dérangé par des mendiants. Les avenues, les rues, les marchés, les cafés, les corniches, les plages… ils sont partout et leur nombre est en augmentation constante.
Une autre activité que l’on retrouve spécialement à la rue du Mexique et à Sour Maagazine est pratiquée par des jeunes femmes spécialisées dans le dessin en henné.
A un tarif moyen de 10 DH, les femmes ont droit à un dessin sur la main en henné qui devient ainsi un souvenir de leur vacances passées à Tanger. Sauf que ce phénomène dérange énormément la majorité des Tangérois qui dénoncent une habitude ne faisant pas partie des coutumes et de l’histoire sociale de la ville. Nonobstant, ce phénomène s’impose fortement et défigure des places qui ont leur grande importance historique comme c’est le cas de Sour Maagazine.
Certains experts classe ce phénomène comme une petite délinquance économique et financière exactement comme ces centaines de vendeurs de paquets de mouchoirs qui envahissent la ville. Là aussi, il s’agit d’une nouvelle forme de mendicité indirecte dont le nombre en augmentation dérange beaucoup les gens.
Et bien sûr, il y a ces gardiens des voitures et ces groupes qui, chaque été, occupent toutes les plages pour y gérer leur business.
Évidemment protégés, ces jeunes représentent la grande menace sociale de tous les temps et sont de grands délinquants commettant un crime impardonnable.
C’est aussi ça Tanger durant les vacances d’été !
A.R.