On l’avait annoncé il y a quelques mois à La Dépêche. L’inauguration du CHU de Tanger risque d’enregistrer des retards qui sont dûs à des problèmes techniques et d’équipements.
Aujourd’hui, ces retards sont dénoncés par les experts et spécialistes, ainsi que par les étudiants de la faculté de médecine.
« Les médecins résidents et internes de Tanger déplorent le manque d’équipements dans les centres hospitaliers provinciaux et régionaux. Pour autant, aucune date n’a encore été communiquée sur l’ouverture du CHU de Tanger » assure de son côté Medias24.
Dans un article publié le 13 avril dernier, ce média revient sur les handicaps majeurs que connaît ce projet.
« Plusieurs mois après l’annonce d’une ouverture «imminente» du Centre hospitalier universitaire de Tanger, les médecins résidents et internes ont exprimé leur inquiétude quant au retard accusé. Ils ont observé, lundi 12 avril, une manifestation devant la direction du CHU ».
Comme l’avait déjà écrit La Dépêche, le site d’information explique que « les étudiants déplorent le manque d’équipements dans les centres de santé dans lesquels ils sont actuellement contraints de poursuivre leur formation dans l’attente de l’ouverture du nouveau CHU. Ils dénoncent les conditions «difficiles» de formation, notamment, dans les hôpitaux Mohammed V et Al Qortobi de Tanger ».
Ces centres, qui comptent actuellement trois promotions, affichent une saturation et un manque de matériel élémentaire, nous affirme Dr. Rachid Smaili, de l’Association des médecins résidents de Tanger.
Le temps presse. Certaines spécialités ne peuvent même pas avancer avec le manque de matériel, regrette notre interlocuteur, qui cite l’exemple de la gastro-entérologie, qui nécessite, entre autres, des équipements de fibroscopie, endoscopie, coloscopie…
Et d’ajouter « qu’aucune date n’a été, pour l’heure, communiquée sur l’ouverture du CHU, affirme Dr. Smaili, qui évoque des tergiversations lors des différentes réunions avec les responsables et dont la dernière remonte à quelques semaines, « sans conclusions concrètes ».
Le CHU, dont les travaux ont été lancés en 2015, comporte un pôle «Mère-Enfant», un pôle Médico-chirurgical, un bloc opératoire comportant 15 salles chirurgicales centrales et une salle de brûlés graves, des pôles d’excellence (urgences, trauma center), un laboratoire central, une unité de télémédecine, des services de formation, un centre de simulation, et d’autres dépendances administratives et techniques.
Le CHU, qui a nécessité un investissement de près de 2,33 milliards de DH, devra offrir une capacité de 771 lits.