La propriétaire étrangère d’une maison située à la Casbah de Tanger, mène une course contre la montre pour construire un nouvel étage (le troisième) de sa propriété sans aucune autorisation légale délivrée par les autorités de la ville.
Sûrement, l’objectif de cette résidente est de faire très vite en profitant notamment du long week-end de la fin d’année 2020 et début 2021. Trois jours durant lesquels elle aurait suffisamment le temps et la tranquillité pour faire couler sa nouvelle dalle, construire les murs de sa nouvelle terrasse et même les peindre comme si rien ne s’est passé.
Outrés par cet irrespect de la loi et du droit de ses voisins à garder la vue libre et l’accès de la lumière du soleil, que tout le monde a le droit d’avoir, ces derniers ont contacté les autorités pour leur demander d’intervenir et d’arrêter ce massacre.
Mais les réponses de ces responsables ont été choquantes. Le Caïd aurait déclaré aux plaignants qu’à cause de la pandemie COVID-19 et des mesures sanitaires actuelles il ne peut pas se déplacer sur les lieux du crime. Quant au Mokaddem, ce dernier trouve qu’il s’agit de la construction d’un petit mur de quelques petits mètres visant à consolider le bâtiment. Ni plus, ni moins…
Caïd et Mokaddem ont-ils vérifié si la propriétaire de cette maison possède une autorisation valable délivrée par l’arrondissement concernée ? Non. Ils préfèrent fermer l’œil et faire comme si rien ne se passe.
Et pourtant, tout le monde sait que pour construire ou juste restaurer une maison ou n’importe quel bâtiment de l’ancienne Médina de Tanger, il faut bien galérer pour avoir l’aval des autorités de la ville.
Pourquoi cette résidente française peut-elle alors construire tout un étage sans même informer les autorités ? Pourquoi le Caïd de l’arrondissement et son Mokaddem n’ont pas bougé le petit doigt pour appliquer la loi et sont même aller jusqu’à la défendre ? A quel prix cette opération a lieu ?
Alors que le Wali fait l’impossible pour garder à l’ancienne Médina son cachet historique et sa splendeur dans le cadre d’un programme très ambitieux, dans les coulisses d’autres responsables continuent de prévaloir des intérêts peu crédibles et qui brisent cette image propre que Mohamed Mhidia cherche à tout prix à assurer à ce beau quartier.