L’Université Abdelmalek Saadi du Maroc (EAU) et la Marine royale marocaine ont organisé cette semaine leur toute première recherche océanographique conjointe.
L’événement a eu lieu à Tanger, dans le nord du Maroc, et visait à renforcer la coopération scientifique entre les deux institutions. Dans le cadre de ce partenariat, les efforts se concentreront en particulier sur la recherche maritime.
Lors de l’événement de Tanger, la Marine royale et l’université de Tétouan ont présenté des travaux qu’elles ont déjà réalisés dans le domaine de la recherche océanographique. Elles ont échangé leurs expériences variées afin de mettre sur pied un programme de recherche commun qui sera mis en œuvre à court, moyen et long terme.
Ahmed Hammouch, directeur de la recherche scientifique et de l’innovation au ministère marocain de l’éducation, a déclaré que le Maroc dispose de « ressources extrêmement importantes » qui doivent être explorées.
Il a semblé soutenir que la coopération entre la Marine royale et l’université de Tétouan était une première étape importante dans le désir du Maroc d’accroître ses efforts dans l’exploration et l’étude de ses ressources sous-marines.
Il a déclaré que si la recherche scientifique au Maroc occupe une place très importante, il y a encore du travail à faire pour explorer les nombreuses ressources du pays et les exploiter plus efficacement.
Le président des EAU, Bouchta El Moumni, a déclaré que la rencontre avec la Marine royale avait pour but d’étudier l’importance des ressources maritimes du Maroc pour les efforts de développement « socio-économique et stratégique » du pays.
Il a ajouté que le Maroc possède un littoral qui s’étend sur plus de 3 500 km. Ceci, a-t-il soutenu, est essentiel à la prospérité du pays et joue un rôle vital dans la croissance de son économie bleue, la création de richesses et d’emplois, et sa résilience aux effets du changement climatique.
Le président de l’université a également noté que le domaine maritime au Maroc est insuffisamment étudié. Il a expliqué la nécessité d’intensifier les efforts et les plans de recherche « cartographique, géochimique, biologique, sédimentologique et géophysique » nécessaires à l’exploration et à l’exploitation durable des ressources du pays.
La compréhension de la vaste et riche « capitale maritime » du Maroc nécessite des projets de recherche océanographique multidisciplinaires tels que le nouveau projet impliquant des spécialistes et des chercheurs de la Marine royale et des EAU, a soutenu M. El Moumni.
La nouvelle arrive alors que le gouvernement marocain semble vouloir favoriser le développement de ses secteurs productifs, y compris le domaine maritime.
Dans son discours commémoratif de la Marche verte, le 7 novembre dernier, le roi Mohammed VI a annoncé un nouveau modèle de développement pour les provinces du sud du Maroc. Les vastes ressources maritimes de la région seront au centre des efforts déployés par le Maroc pour en faire un centre continental et mondial d’investissement et de commerce, a déclaré le roi.
En décembre 2020, le Maroc et l’Union européenne (UE) ont signé un arrangement administratif sur la coopération en matière de recherche et d’innovation maritimes. Les deux partenaires se sont engagés à faire passer les activités scientifiques entre les installations de recherche marocaines et les institutions de recherche de l’UE à un niveau supérieur dans les mois à venir.