On avait averti les autorités responsables de la possibilité d’un accident qui serait difficile à maîtriser. On l’avait dit et écrit plusieurs fois. Le message passait bien, on le sait, mais les ordres n’étaient jamais respectés.
Finalement un incendie a failli ravager une maison à quelques centaines de mètres de Ras Msallah, où la route, récemment réaménagée, est bloquée par les commerçants informels. Évidemment, me camion des sapeurs pompiers et le véhicule de la police n’avaient aucun accès ouvert jusqu’au lieu de l’incendie. Ce qui est absolument inadmissible.
Grâce à des efforts considérables, les deux ont été maîtrisés, mais très difficilement.

Ce samedi 13 septembre, Msallah a échappé belle à une catastrophe qui la guette depuis plusieurs années sa seule menace. Une incendie que les sapeurs pompiers n’arriveraient pas à contrôler à cause du blocage de l’accès aux petites ruelles de ce grand quartier par les commerçants illégaux.
En face, personne ne comprend pourquoi ni la wilaya, ni l’arrondissement responsable ne se décident toujours pas à réagir avec fermeté pour au moins organiser ce marché clandestin.
En effet, il est vrai que les habitants de Ras Msallah ne demandent pas que ces jeunes commerçants (qui ne sont plus ambulants!) soient interdits d’exercer leur métier à cause de la crise économique et sociale. Cependant, une intervention de l’autorité responsable est devenue indispensable pour imposer une nouvelle organisation de ce commerce de manière à respecter le passage libre des véhicules. Ceux de la protection civile, les ambulances, la sûreté nationale, les taxis…
Selon la version de quelques témoins, l’incendie de ce samedi 13, aurait été provoqué par un four chez une femme qui aurait laissé seuls ses enfants enfermés dans la maison pour aller faire rapidement des courses. Ce sont les jeunes voisins qui ont cassé la porte d’entrée pour sauver les petits avant l’arrivée des sapeurs pompiers et de la police.
En arrivant, le véhicule de la protection civile n’a pas pu traverser la rue allant de l’immeuble Luxe jusqu’à la mosquée de Msallah, la chaussée étant complètement occupée par les vendeurs informels. Les sapeurs pompiers ont trouvé énormément de mal pour placer les tuyaux et autres matériels nécessaires pour éteindre le feu. Pire, ces commerçants ne se sont même pas donné la peine pour évacuer la chaussée et permettre aux sapeurs pompiers de travailler à l’aise. Même les agents de la police et des forces auxiliaires n’ont rien fait pour les aider. Pourtant, il y avait un immense danger et le faire était leur responsabilité. Une passivité incroyable, inadmissible car que veut dire le mot « ordre » et forces de l’ordre dans ce cas-là?
On l’avait signaler à plusieurs reprises et on le refait une nouvelle fois. Le danger ne provient pas uniquement de ces centaines de commerçants illégaux. Cette activité peut bien être réorganisée sans être interdite. Le vrai danger ce sont ces rez-de-chaussée des maisons dans les ruelles de Ras Msallah transformés en magasins de stockage de tonnes de produits inflammables. Plastique, cartons, tissus, bouteilles de gaz… Si un jour un incendie est provoqué par un court circuit, un chargeur ou pour n’importe quelle raison, le drame sera impossible à contrôler.
Malheureusement, tout le monde est au courant de cette misérable situation, mais personne ne bouge pour minimiser ses futurs dégâts. Ras Msallah est un business qui rapporte tellement gros au point qu’on se fout des conséquences.

  • Par A. REDDAM