« Votre titre « enfin du bon théâtre à Tanger » est non seulement insultant mais nous fait aussi de la peine. Depuis 20 ans notre troupe « la Comédie de Tanger » a produit près de 40 spectacles présentés avec succès que ce soit à la salle Beckett, à Severo Ochoa ou à la fondation Lorin. Nous ne voyons pas sur quels critères vous vous basez pour nous dénigrer. Nos sentiments froissés. »

Mais quelle mouche a piqué Philippe Lorin après avoir lu l’article (« Bin Bin » à Riad Sultan: enfin du bon théâtre à Tanger) publié par La Dépêche de samedi dernier?
Après avoir lu et relu sa désolante réaction, mais aussi larticle en question, il est clair que sa troupe « la comédie de Tanger » n’est citée ni directement ni indirectement dans cet article. Le papier souligne plutôt un bon spectacle qui est présenté dans un excellent cadre, à savoir le centre culturel et artistique Riad Sultan. Il n’a aucunement parlé de la meilleure troupe théâtrale à Tanger ou au Maroc, ni a fait une quelconque comparaison entre la compagnie «Nous Jouons pour les arts» et la troupe de M. Lorin « La comédie Tanger ». L’idée était donc de dire qu’enfin Tanger a du bon théâtre et le public Tangérois va enfin pouvoir se régaler et ceci grâce au rôle du centre Riad Sultan. D’ailleurs, tout le monde a compris ce message sauf Philippe Lorin.
La preuve, dans le chapeau de l’article (le premier paragraphe) il a été écrit que « le centre culturel Riad Sultan a été une scène magnifque pour cette belle présentation ». Et c’était cela le message à passer.
La suite de l’article, qui fait une demie page, parle de l’histoire racontée par les acteurs de la compagnie, car elle est très intéressante.
Paradoxalement, on ne se rappelle pas avoir reçu des communiqués de presse présentant les pièces de la troupe de Philippe Lorin, ni des invitations pour assister et écrire des reportages. Les autres compagnies le font toujours.
Pauvre Philippe Lorin, le manque terrible des bénéfices de Tanjazz lui fait perdre le peu d’empathie qu’il avait, au point qu’il s’imagine que le monde est en guerre contre lui. Son état rappelle celui de Don Quijote partant lutter contre les moulins à vent.
Au fait, voici une très belle histoire à jouer en attendant le retour du festival et sa bonne recette. Et promis que La Dépêche mettra « la comédie de Tanger » à la Une. Même si, comme toujours, nous sommes certains que vous allez oublier de nous inviter!
A. R.