Un groupe Facebook qui s’appelle « Nettoyons nos plages de Tanger », groupe né d’une initiative sur Facebook, fait une belle sensation dans la capitale du Nord.
Hervé Friedly, qui avait créé cette page il y a peu de mois (début décembre 2024), s’est retrouvé entouré de bons soldats dont le nombre augmente au fur et à mesure. Des bénévoles qui ont répondu à son appel se rassemblent chaque dimanche, des sacs poubelles à la main, pour ramasser les déchets et ordures que certains estivants ont abandonnés sur les plages durant l’été dernier.
Ce groupe de bons citoyens volontaires a pu ramasser des tonnes d’ordures, du plastique en général, matière très polluante et nocive et grande menace pour l’environnement, la mer et les poissons.
Durant plusieurs dimanches, ces amis fidèles de l’environnement et de la nature ont débarrassé les belles plages d’Achakkar, la plage Sol et sa colline en l’occurrence, d’une montagne de déchets et ordures, redonnant à ces espaces naturels leur beauté d’antan, celle qu’on doit tous protéger par une simple action: arrêter de jeter nos ordures.
Faut-il rappeler que la plus grande part (70 %) de la pollution maritime dans le monde provient de la terre, et non des bateaux, l’activité industrielle et agricole figurant parmi les grands coupables. Mais le grand coupable, également, est l’homme. Ces individus, qui passent une agréable journée à la plage et repartent chez eux le soir en y laissant tous les déchets qu’ils ont produits durant la journée. Bouteilles vides, sacs de plastique, sachets, papier, aluminium, boîtes de conserves, canettes, capsules et couvercles de bouteilles, les mégots de cigarettes, etc.
Ces citoyens transforment chaque jour les belles plages en de vrais cimetières de déchets nocifs et très dangereux qui mettent directement en danger l’environnement.
Au total, on parle d’un demi-million de mètres cubes d’ordures ramassé quotidiennement dans les centres urbains du littoral méditerranéen.
La pollution des environnements côtiers limite notre capacité à utiliser les plages à des fins économiques, récréatives et esthétiques. Elle dégrade et détruit l’habitat unique des plages dont les animaux et les plantes ont besoin. Une plage polluée constitue un risque pour la santé publique, peut réduire la valeur des propriétés et freiner la croissance économique de la communauté.
Première conséquence: souvent, les plages déclarées non conformes se trouvent principalement dans les régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima.
Parmi ces plages, on trouve les Amiraux (Playa Blanca), Tanger Ville, Jbila 3, Sidi Kacem, Asilah Port.
A. REDDAM