Depuis le début des temps, l’être humain cherche à survivre en se nourrissant des animaux, la loi du plus fort a toujours fait partie de notre monde, certains disent que c’est le cercle de la vie, que ça fait partie de la nature, d’autres disent que l’être humain peut bel et bien survivre sans se nourrir de chair animale grâce à des modes de vie différents comme le végétarianisme ou le véganisme. Ceci reste un débat infini et relatif, mais on peut tous se mettre d’accord que quand l’être humain décide de faire des animaux sa propriété, les emprisonner, et gagner sa vie en les faisant souffrir, là il y a un vrai problème.
Le Maroc est un pays riche en culture et en histoire, mais n’est malheureusement pas riche en humanité envers les animaux, plusieurs soi-disant « animaleries » existent et dans lesquelles on vend des animaux à des prix incroyables, et surtout on maltraite ces derniers en les considérant comme des êtres sans âmes. Jusqu’à quand durera cette ignorance ? Personne ne le sait.
Le marché de la rue de Fès à Tanger, aussi connu par les Tangérois en tant que « Plaza  Jdida », est un réel exemple de la maltraitance d’animaux. Ce marché vend plusieurs animaux domestiques tels que les chats, les chiens, les lapins, les hamsters, ou encore les oiseaux et les poissons, mais également des animaux non domestiques tels que les lézards et les écureuils. Depuis quand des êtres vivants ont-ils un prix ? L’être humain a-t-il vraiment le droit de décider le prix d’une âme ? Ces animaux devraient avoir la chance de vivre sereinement dans la nature au lieu d’être vendus avec un but de divertissement.
Des animaux de races sont vendus au marché de la rue de Fès, mais dans certains cas, les vendeurs du marché prennent littéralement quelques chats trouvés dans la rue et les vendent à des prix allant jusqu’à 1000 dirhams, et quand un client demande à connaître la race d’un chat en question, les vendeurs ne trouvent en tête que l’option du mensonge.
Ces pauvres âmes ne sont également pas bien nourries, et sont emprisonnés dans des cages à longueur de journée jusqu’à ce que quelqu’un montre un intérêt à les acheter, et n’oublions pas le fait qu’ils vivent dans des conditions insalubres.
Si le débat autour de la question de « L’être humain a-t-il le droit de vendre des âmes ?» demeure un débat philosophique et immense pour la mentalité de certains, le débat concernant l’assurance de bonnes conditions aux animaux de « Plaza Jdida », quant à lui, devrait attirer l’attention des activistes tangérois à tout prix.

Sarah Temsamani (Stagiaire)