Un nouveau concept urbain voit le jour

Marchane deviendra bientôt le premier ecoquartier à Tanger. Un projet pilote y sera réalisé permettant de rehausser davantage son attractivité, spécialement en matière d’urbanisme durable répondant aux grands enjeux soulevés en matière d’efficacité économique, d’équité sociale, de protection de l’environnement et de mobilité urbaine.

Cela fait plusieurs années que pour atteindre cet objectif, tracé au niveau national, des experts représentant diverses administrations organisent régulièrement des ateliers de concertation visant à associer différents intervenants dans la planification, l’aménagement et la gestion urbaine. Les représentants de la population locale et de la société civile sont aussi concernés., l’objectif étant de fédérer les acteurs locaux autour d’un projet de développement durable qui sera réalisé pour et par toutes les parties prenantes du territoire.

L’objectif de ces ateliers était de disposer d’une connaissance approfondie de
l’aire de l’étude et du quartier pilote, de permettre de retranscrire la complexité de son fonctionnement et de mettre en lumière ses besoins réels ainsi que les véritables enjeux locaux.
L’ecoquartier de Marchane se base sur trois principaux axes thématiques: la mobilité, la mixité, et la nature.
Ainsi, en plus du merveilleux projet de réaménagement déjà réalisé sur le site de l’ancienne stade de Marchane, le quartier bénéficiera d’une nouvelle touche qui le rendrait davantage beau et efficace. Une seule question reste encore sans réponse : quel serait le sort du cimetière de Marchane?

Selon Wikipédia, un écoquartier est “un quartier urbain à caractéristiques écologiques modernes. Ce néologisme désigne un type de planification urbaine qui vise à associer la maîtrise des ressources nécessaires à la population et aux activités de production économiques, à la maîtrise des déchets qu’ils produisent. Il comprend une fourniture locale de l’énergie ainsi qu’un retraitement des déchets sur leur aire de production, compte tenu des techniques et des circuits courts de recyclage et de distribution connus respectant les réglementations en vigueur. C’est une unité d’aménagement qui produit accessoirement une unité culturelle. Cette caractéristique de maîtrise dépend généralement d’une implication des habitants”.

La participation des habitants doit s’établir très en amont de la construction ou de la rénovation du quartier. En prenant ainsi part à la conception de leur futur lieu de vie, les habitants sont incités à respecter les principes de fonctionnement (notamment les taux de tri ou de possession d’une voiture, deux indicateurs souvent révélateurs du succès d’un écoquartier).

La participation civique couplée au principe de subsidiarité est un élément essentiel d’un quartier durable. Ainsi, par exemple, dans une école primaire au Luxembourg, il a été demandé aux élèves d’imaginer la forme des parterres autour des arbres de leur école. Résultat : ils ont imaginé des parterres en forme d’étoiles là où les architectes tracent généralement de simples ronds ou carrés…

Dans la conception des écoquartiers la mobilité et les déplacements sont des enjeux environnementaux mais aussi économique incontournables afin de diminuer la pollution de l’air et les émissions de gaz à effet de serre. Les concepteurs préconisent le développement des transports collectifs et l’utilisation de mobilités douces, mobilités durables, aussi appelé “Écomobilité”, comme alternatives à l’usage de la voiture en lien avec la densité urbaine.

Les ambitions en matière de mobilités affichées dans les projets d’écoquartiers prennent en compte les déplacements au sein de ce dernier tout en travaillant sur une densité et une compacité acceptable. Les mobilités douces tel que le vélo, la marche, et les transports collectifs tel que l’auto-partage ou le covoiturage sont privilégiés pour réduire la dépendance à l’automobile.
A. REDDAM