Jamais l’irrespect de la loi n’a été aussi flagrant et si grave à Tanger. Le constat intéresse plusieurs secteurs, ce qui prouve qu’il s’agit d’un raz de marée d’incivilité totale. Un manquement grave aux règles du comportement en société.
Cette attitude dépasse de loin la grossièreté pour atteindre la limite de l’agressivité.
Les outrances commises durant ce mois de Ramadan n’ont jamais atteint un stade pareil. Un excès exacerbant.
Il y a quelques années encore, il était inimaginable qu’un citoyen pense conduire son véhicule sur le trottoir ou sur le gazon d’un jardin public pour éviter un embouteillage.
Conduire dans un sens interdit pour dépasser d’autres véhicules est même devenu un acte normal durant ce mois où c’est plutôt le non-respect des autres citoyens qui est devenu « sacré ».
Les incivilités peuvent être intentionnelles ou non intentionnelles et peuvent être le résultat d’un état émotionnel, d’une ignorance de la loi, d’une incapacité à respecter les règles ou d’un manque de respect pour les autres.
Les incivilités peuvent être le résultat d’un mauvais comportement de la part de la personne concernée, mais elles peuvent également être le résultat d’un manque de considération ou de soutien de la part des autres personnes présentes dans les espaces publics.
Elles peuvent prendre de multiples formes et peuvent avoir des conséquences négatives pour les personnes concernées et pour les autres personnes présentes dans les espaces publics.
Comme si les imprudences « quotidiennes » d’automobilistes qui rendent nos routes dangereuses ne suffisent pas, une partie des citoyens veulent en rajouter à chaque occasion. L’incivisme a gagné du terrain si bien que certains conducteurs, de voitures ou de motos, entre autres véhicules, se croient tout permis quand ils traversent les artères de la ville.
Quand le Ramadan arrive, les campagnes de sensibilisation et même les opérations des agents de la police de circulation ne suffisent pas. Mais ce Ramadan là reste très spécial, car cette fois-ci toutes les limites ont été dépassées et annulées.
Vitesse excessive, non-respect des priorités, non utilisation des clignotants à chaque changement de direction ou de couloir sur la route, téléphone au volant, etc., autant de cas d’incivisme observés au quotidien sur les routes de Tanger. Une situation qui occasionne nombre d’accidents et de nervosité au point que cela crée une peur de rouler dans le centre-ville et certains quartiers de la ville. Pire, même de marcher à pied!
A Tanger l’incivisme saute aux yeux. De nombreux automobilistes ne tiennent plus compte de la courtoisie au volant.
Chauffeurs de voitures, de taxis, d’autobus et deux-roues sont nombreux à rouler comme s’ils étaient seuls sur la route. On ne comprend véritablement pas pourquoi certains conducteurs agissent comme de véritables terreurs.
Début janvier 2025, les autorités locales ont communiqué des informations indiquant qu’elles avaient révolutionné la circulation grâce à des caméras intelligentes. Reliées au réseau sans fil via la technologie WiMAX, ces caméras enregistrent les infractions au code de la route de manière automatisée, sans intervention humaine, et transmettent les informations directement à la salle de contrôle située au siège de la préfecture de police.
Outre leur rôle dans la surveillance, ces équipements exploitent l’intelligence artificielle pour ajuster les feux de circulation en temps réel, améliorant ainsi considérablement la fluidité du trafic.
« Avec cette transformation technologique, Tanger se positionne en tant que « modèle de gestion urbaine moderne », s’adaptant aux exigences croissantes de mobilité et de sécurité routière », avaient bien souligné les autorités.
En mai 2024, la ville s’est engagée dans un projet d’envergure pour renforcer sa sécurité urbaine via l’utilisation de 533 caméras de surveillance dans les grandes artères et les places publiques.
L’installation de ces caméras se fera en plusieurs étapes, avec une prévision de finalisation d’ici 2027 et le processus comprendra la mise en place de plus de 533 caméras de haute qualité, ainsi que le déploiement d’un réseau de fibre optique, d’électricité et d’infrastructures nécessaires sur une distance d’environ 20 kilomètres, couvrant 111 points de surveillance stratégiques.
Mais au lieu d’un contrôle sévère sur les routes et les boulevards, c’est plutôt le chaos qui domine.
Conclusion: Tanger va très mal!
A.R.