“Quand je commence à peindre, le monde extérieur s’arrête et je ne suis qu’à l’intérieur…”

Elle est une star montante dans le ciel de l’art à  Tétouan, sa ville natale. Alia Rkaina est en effet une artiste peintre qui crée d’excellents chefs-d’œuvre très appréciés par la critique et les amateurs de la peinture. Belle découverte !

Vous participez à une grande exposition collective de peinture à la maison de la culture de Tétouan et vos tableaux attirent énormément l’attention des critiques et des amateurs de cet art. Jusqu’à quel point cela vous fait plaisir en découvrant que vous êtes une artiste remarquée ?

Tout d’abord, merci pour cette belle opportunité qui m’est offerte. En effet, oui bien sûr que cela me fait plaisir que les gens aiment ce que j’aime faire, c’est-à-dire refléter sur une toile l’artiste que je porte en moi depuis toute petite.

Comment Alia Rkaina a fait ses premières touches de peinture? Racontez-nous votre parcours?

Peindre est quelque chose qui m’est arrivée quand j’étais petite. J’y me suis lancée grâce aussi aux encouragements de ma famille qui m’a toujours poussé à montrer l’artiste que j’ai en moi. J’ai toujours aimé peindre, quand je commence à peindre le monde extérieur s’arrête et je ne suis qu’à l’intérieur.

A part cette belle exposition, quelles ont été vos autres grands rendez-vous artistiques qui vous ont permis d’être reconnue au niveau régional et national?

Pour être honnête, j’ai toujours été invitée à voir d’autres œuvres d’art.Cela m’a en quelque sorte coûté de faire le saut parce que j’ai priorisé mon travail sur mon art. Mais ici, je veux que ce soit la première des nombreuses autres fois.

A quelle école d’art vous vous sentez la plus proche, à l’aise quand vous peignez?

Clairement le cubisme car il est considéré comme une expression plastique plus rationnelle et analytique, qui contraste avec d’autres mouvements inspirés par la subjectivité ou l’émotivité.
Dans mes œuvres, vous pouvez clairement voir des figures géométriques telles que des rectangles, des triangles et, surtout, des cubes, d’où le cubisme tire son nom, qui est un mouvement d’avant-garde du début du XXe siècle.

Etre Tétouanaise et devenir une artiste peintre, c’est un peu logique, non? La ville a été et est encore le berceau des meilleurs artistes peintres au Maroc et même à l’étranger. Votre origine et votre entourage vous ont-t-ils facilité la tâche?

Tetuán es la cuna del arte. Ma famille m’a toujours soutenu, grâce à elle je suis ce que je suis aujourd’hui, et j’ai aussi eu la chance de rencontrer de nombreux artistes et professeurs. L’un d’eux est mon professeur M. Bouzoubaa Mohamed qui m’a accompagné et conduit à ce que mes œuvres d’art ne restent pas seulement pour moi et mes proches, mais que je les partage avec le reste des personnes aussi passionnées d’art que moi.

Propos recueillis par A.R.