La grogne des chauffeurs et les citoyens qui en paient le prix
En 24 heures, les chauffeurs des grands taxis ont bloqué à 3 reprises des véhicules de particuliers venus stationner sur leur zone de stationnement qu’ils paient jusqu’à 2000 DH par an.
Deux blocages forcés ont eu lieu au quartier de Casabarata et le troisième a eu lieu mardi soir à la zone réservée au stationnement des taxis à la rue de Fès. Les chauffeurs des grands taxis ont surtout dénoncé cette absence de respect de la loi qui est pourtant très claire en interdisant totalement le stationnement sur ces zones à tout type de véhicules qui ne soit pas un taxi.
Pire encore, les chauffeurs se plaignent de l’arrogance des autres conducteurs qui feraient souvent recours à la sous-estimation, voire dans des cas à la violence verbale, ce qui les poussent très souvent à bloquer le véhicule en question et faire appel à la police pour verbaliser l’auteur de ces actions méprisables.
A la rue de Fès et devant des dizaines de citoyens qui ont dû attendre plus d’une heure pour prendre un taxi, l’auteur de cette malheureuse action n’était autre qu’un responsable de l’autorité territoriale qui croit que son petit poste dans un petit arrondissement de la ville lui donne tous les droits pour bafouer la loi et attaquer verbalement les chauffeurs en question. “Dégage…” “appelle même le ministre de l’intérieur et pas seulement la police…” “tu seras qui je suis…” répétait-il à tout le monde, avant qu’il ne constate qu’il est véritablement coincé et que ces pauvres chauffeurs qu’il avait maltraités, avaient contacté leurs responsables syndicaux pour intervenir auprès des autorités responsables.
Un problème qui devait être résolu en deux minutes allait très mal se terminer à cause de la mauvaise éducation d’un responsable qui devait donner le bon exemple en matière de respect de la loi et de bonne citoyenneté. Car, dans ce cadre, outre le fait que les chauffeurs ont droit de défendre leur dignité, ce sont des dizaines de citoyens qui sont restés plus d’une heure sous la pluie et supportant le froid jusqu’à ce que ce problème soit réglé.
Les tunnels souterrains ont été mal placés
Le cas des ronds-points de la route deTétouan et de Béni Makada
Tous les tunnels souterrains qui ont été construits à Tanger ont en général la même direction, à savoir la route de Rabat.
La décongestion de la circulation routière n’a été pensée que sur cet axe qui traverse la ville depuis le rond-point de la route de Tétouan jusqu’à dépasser les zones industrielles de Gzennaya.
Or, quand on observe bien la densité de la circulation durant des heures déterminées, on remarque bien que la position de certains tunnels souterrains est à l’inverse de ce qu’elle devait être naturellement.
Cette remarque tout le monde la fait. Surtout concernant le tunnel du rond-point de la route de Tétouan et celui de Beni Makada. Ces deux tunnels ont été posés à contresens.
“C’est normal car essentiellement l’idée n’était pas de décongestionner le centre-ville mais juste de faciliter le passage des cortèges officiels venus de Rabat ou de l’aéroport”, expliquent beaucoup de gens.
L’ouverture du tunnel du rond-point de la route de Tétouan devait, selon plusieurs experts de la circulation routière, être axée sur la route de Tétouan et pas sur celle de Rabat comme c’est le cas. La majorité des chauffeurs des taxis et des bus, qui savent très bien où commencent les vrais problèmes de la circulation routière à Tanger, insistent également sur ce point. “On aurait eu moins de problèmes si ces tunnels étaient construits différemment”, insistent-ils.
L’assainissement, un problème qui refait surface au début des premières pluies
Disons le encore et encore. Non seulement à Amendis ils ont l’art de bien saler les factures de tout le monde, mais en plus ils ne font absolument rien pour améliorer la vie des gens.
Les premières pluies, pourtant légères, ont été suffisantes pour nous donner une impression sur le niveau du travail effectué par cette société. Nombreuses ont été les petites inondations qui ont eu lieu ici et là dans différents quartiers de Tanger. Comment expliquer cette situation ? Par l’incapacité de Amendis à pouvoir répondre aux attentes de la ville. L’opération de l’assainissement doit se réaliser durant l’été jusqu’à l’automne. La ville et ses oueds doivent être préparés aux premières pluies de manière à éviter les petites et les grandes inondations. Cette mission n’a pas été bien réalisée. A Amendis, ils diront que leurs équipes sont toutes occupées dans le cadre du réaménagement des ruelles de l’ancienne Médina de Tanger, qu’ils ne peuvent pas tout faire en même temps et qu’ils répondent aux exigences des autorités de la ville.
Est-ce suffisant pour pardonner ce désordre ? Où est l’efficacité et l’efficience de cette société ? Mais d’abord où est ce maire qui a l’obligation de réagir et ne le fait jamais face à Amendis?
Le carrelage cassé des trottoirs
Plus moche impossible. Les trottoirs de la majorité des avenues de Tanger sont délaissés et se trouvent, dans la majorité des cas, dans un état lamentable. La dégradation est totale et il n’y a qu’à marcher quelques minutes dans le centre-ville pour remarquer qu’aucune artère ne présente une image digne du poids de la ville comme second pôle économique du Royaume et l’une de ses principales destinations touristiques.
Même sur les grands boulevards de Tanger, les piétons risquent de se casser la gueule, soit en glissant à cause de la très mauvaise qualité des carrelages sur les trottoirs, soit parceque ces derniers sont carrément cassés depuis plusieurs années sans être jamais réaménagés.
A Tanger, il n’existe pas un seul trottoir rendant luxueuse une de ses avenues. Un trottoir sans aucun défaut où l’on ne risque pas de glisser et de tomber. Un trottoir qui donne envie de marcher.
A. REDDAM