A l’occasion de la journée mondiale des personnes en situation d’handicap, Karima Ben Lachhab, présidente des Enfants du Paradis, revient sur l’importance de l’intégration sociale et professionnelle de cette catégories de citoyens.
Le jeudi 3 décembre 2020, le monde a célébré la journée mondiale des personnes en situation de handicap.
Jusqu’à quel point l’année 2020 a été une année à la fois difficile et porteuse d’espoir pour Enfants du paradis où vous multipliez les efforts permettant à plusieurs jeunes enfants d’avoir un accès à une vie normale ?
Certes, l’an 2020 est une année de défi par rapport à la prise en charge des enfants pendant la période du confinement. Ces difficultés ont été bien présentes aussi bien financièrement que techniquement.
Néanmoins, ceci nous a permis d’accentuer nos efforts, évaluer nos objectifs et nos atouts , et ainsi établir une stratégie psychopédagogie nouvelle. Durant cette période, nous avons adapté le contenu de nos objectifs à la situation et besoin des familles, et ce, en facilitant l’accès aux programmes aménagés : support didactique et appui à la parentalité.
La formation est votre solution à la problématique d’exclusion des jeunes en situation de handicap mental, du marché de l’emploi, en les mettant dans une situation réelle de travail et en leur permettant autonomie et insertion socioprofessionnelle. Quels ont été les résultats de ce programme en matière de réinsertion et qui ont été vos partenaires tant en projets d’équipement que du recrutement ?
Pendant cette année, l’association a mené une caravane de sensibilisation auprès des sociétés inclusives qui ont facilité l’intégration de nos jeunes travailleurs, aussi bien pour une période de pré embauche ou d’embauche.
L’opération de pré-embauche a été mise en place et réellement réussie aux profits de 5 jeunes adultes avec différentes pathologies légères et moyennes, qui ont un potentiel important et qui leur favorise une inclusion adaptée. À cette occasion, nous remercions les entreprises qui ont participé à la réalisation de ce projet, spécialement: Fromagerie Bel depuis 2015, Atento 2016, ReparVit Auto depuis 2017, AMENDIS depuis 2018, boulangerie Boston depuis 2018, fondation BMCI 2019, Hôtel Hilton 2019 et TMSA depuis 2020.
Menez-vous également une politique visant à sensibiliser à une insertion professionnelle appropriée, qui prend en compte aussi bien les capacités que les potentialités des jeunes que vous formez ?
Suite aux divers projets d’inclusion réalisés depuis 2015 à ce jour, l’association a établi un protocole d’évaluation des pratiques au niveau du milieu du travail, appuyé, soutenu et adapté par Enfants du Paradis ce qui nous permet aussi d’évaluer les points faibles et forts de chaque sujet et avoir une vision globale d’une éventuelle intégration dans toutes ses dimensions.
A Tanger, il existe plusieurs grandes entreprises qui mènent différentes actions sociales au profit des catégories faibles.
Qui souhaiterez-vous avoir comme groupe industriel partenaire des Enfants du paradis en 2021? Avez-vous établi des contacts dans ce sens?
Depuis la création de l’association, nous avons visé globalement l’inclusion professionnelle de nos jeunes adultes dans tous les secteurs. Cependant selon notre expérience nous avons constaté que le centre d’interêt s’est porté sur le domaine de la pâtisserie.
Nous sommes en pourparler avec des sociétés afin d’intégrer le projet de pâtisserie dans leurs actions sociales. Toutefois, nous aimerions avoir plus de partenaires sponsors afin d’intégrer le maximum de jeunes adultes dans l’insertion professionnelle.
Propos recueillis par A. REDDAM