Le FMI et les institutions internationales disent niet au Maroc aux demandes de crédits qui iront payer une fonction publique surdimensionnée monopolisant plus de 50% du budget annuel de l’Etat, sans Plan de Relance, sans produire de richesses. La banque centrale, Banque Al Maghreb (BAM), aussi dira ou a déjà dit niet au financement de l’Etat en imprimant des billets pour combler le budget. En substance, le FMI, les institutions internationales et la BAM disent STOP aux crédits.
Ce qui est tout à fait normal pour une économie dont le taux de dépendance économique et Industriel est à peu près de 80% et dont l’endettement est au moins du même ordre, voire même au dessus de 100% si on intègre les dettes garanties.
Plusieurs signaux avaient été émis dans les précédents rapports sur le Maroc, insistant sur la bonne gouvernance, la transparence, la lutte contre la corruption et un Plan Economique et Industriel. Et les analystes des bailleurs internationaux savent absolument tout des dynamiques internes des pays « à accompagner » et en l’occurrence notre pays.
Et ces dynamiques ne sont pas seulement financières ou économiques: elles sont sociologiques, urbanistiques, politiques, géopolitiques, géographiques, sécuritaires, … etc.
Maintenant, il n’y a plus d’amortisseurs financiers, plus de matelas de sécurité par de la devise extérieure fraîche.
Maintenant nous nous dirigeons de façon accélérée vers ce que j’avais annoncé et rappelé il y a quelques mois suite à la première vague du Covid. Avec la conjoncture post-covid, il n’y a plus de promesse de commandes avec la fermeture des frontières, la baisse drastique de la Supply-Chain mondiale va donner le coup de grâce aux pays dépendants économiquement sur des secteurs vitaux, permettre aux pays donneurs d’ordre de se désengager sans payer aucune pénalité et de relocaliser la production dans leurs pays. Et je dirais même qu’il y a un risque croissant d’effondrement des chaînes d’approvisionnement d’ici Noël ou début 2021.
Maintenant comme dit une expression: Le roi est nu. C’est la fin de la récréation.
Bienvenue dans le Mur Economique.
Parler d’économie, sans Plan Stratégique de production de richesses sur les courts, moyens, et longs termes, n’a aucun sens. C’est Stupide.
Allez résoudre cette équation aux dérivées partielles en physique du chaos et de la Tchakchouka aux baïtates (œufs). C’est une Jakhetina.
Pourtant, le Maroc peut profiter de tout ce changement mondial en se repositionnant comme carrefour incontournable des flux mondiaux.
C’est le moment ou jamais d’affronter le Mur Economique et de le mettre à terre.
C’est exactement cela, il faut de la création de Valeur Ajoutée et la transformation sur place de la chaîne de valeur en ayant le maximum de Valeur Ajoutée. Il faut produire en valeur plus ce qu’on importe. Tant que cette équation est dans l’autre sens, nous allons à la ruine et l’anarchie et c’est MATHÉMATIQUE.
Seul un Plan Industriel & Economique sur les 15 prochaines années, construit sur l’équation: Conjoncture post-covid + Industrie 4.0 + Désengagement des industries mortes + Mise à jour compétitivité, pourrait permettre de débloquer des crédits pour l’investissement.
Tout cela veut dire que maintenant, il faut bosser. Il faut travailler. Il faut produire des richesses. Il faut de l’industrie. Il faut des cerveaux. Il faut que la somme des exportations en volume financier net dépasse la somme des importations. Il faut réduire la Dette. Il faut faire un projet politique s’inscrivant dans une prospective de 2 fois 20 ans. Et pour que la confiance règne, il faut une politique de grands travaux, des personnes de confiance qui donnent l’exemple. Il faut prendre sa place dans le Monde. Il faut gouverner avec des hommes et des femmes connaissant la Guerre Economique, connaissant la Gestion de Projet, connaissant la planification et l’exécution dans le temps T. Il faut dissocier le temps de l’économie et l’industrie du temps de la politique politicienne. Il faut que l’Etat devienne RICHE et l’Etat ce sont les Institutions et les Biens et Services Publics (une pensée malheureuse aux prochaines privatisations).
Il faut être en ordre de marche vers la même direction: celle d’un avenir au service de la jeunesse et porté par elle. Il faut une volonté politique partagée et forte. C’est ce mot que les apprentis sorciers de la politique ne connaissent pas: le partage des forces, y compris antagonistes, pour le bien commun. Ils n’ont pas eu cette intelligence. Maintenant, ils seront effacés.
Sinon, le point bas sera sanglant. Et ce point bas n’est vraiment pas loin.