Alcool à gogo, drogues, prostitution, bagarres et agressions… Et le plus insupportable est ce bruit qui transforme la vie des riverains en cauchemar.
A Hawma D’Chitan et dans l’ensemble des petites ruelles donnant à la fois à Sour Maagazine, la place de France, d’un côté, et la rue du Mexique de l’autre, l’absence de la sécurité durant la nuit est un vrai enfer. « Jusqu’à quand? », s’interrogent les Tangérois.
Le contrôle des bars et des cabarets du centre-ville est une mission que les autorités locales devront assurer rapidement.
Dans le centre-ville, le bordel règne pratiquement partout. La nuit, à partir de minuit jusqu’à l’heure de leur fermeture, fixée à 1 heure du matin actuellement, les cabarets sont la source d’un agacement qui dépasse toutes les limites.
Le bruit des musiques (chaabi, Chikhat, rai, etc.) émanant de locaux ne sont point aménagés pour absorber les sons de musique amplifiés à des niveaux sonores trop élevés. Cette sonorisation non contrôlée, est trop nuisible et empêche les voisins de dormir.
Pire, à la sortie des cabarets, les clients se donnent souvent rendez-vous dans les rues pour continuer leurs discussions se terminant souvent en bagarres et insultes vulgaires insupportables. Ce qui est inadmissible, c’est l’absence des forces de l’ordre, durant ces moments caractérisés par une ambiance très chaude. Et leur inaction quand ils traversent le boulevard sans intervenir.
Quand cette situation se produit durant les week-end, elle peut être admissible et gérable. Mais ce scénario se répète toutes les nuits de la semaine, et c’est ce qui préoccupe énormément le voisinage.
A Tanger, de jour comme de nuit, les populations locales sont constamment agressées par le bruit: klaxons, motos bruyantes, marteau-piqueur, chiens errants qui aboient, musique trop forte, etc.
En perturbant le sommeil et en surchargeant le système nerveux, le bruit peut affecter l’ensemble de l’organisme. Il est en effet un réel problème de santé publique.
Quand le bruit tape sur le système
Si les effets du bruit sur l’audition sont bien connus, son effet sur la santé est souvent sous-estimé. De nos jours, le bruit devient un réel problème provoquant des effets négatifs sur la santé:
• Augmentation du stress
• Perturbation de la qualité du sommeil (sommeil plus léger, augmentation des réveils durant la nuit, etc.)
• Difficultés d’apprentissage, baisse de vigilance et de l’attention
• Apparition et renforcement de l’aggressivité ou de la dépression
• Augmentation de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle
• Augmentation du taux de choléstérol
• Augmentation des risques d’infarctus
• Réduction des défenses immunitaires
Les conséquences sociologiques du bruit sont réelles et non négligeables.
Les bruits dit «de voisinage» comprennent les bruits «de comportement» ou bruits domestiques; les bruits provenant d’activités professionnelles ou d’activités culturelles, sportives ou de loisirs et les bruits résultant de chantiers. Quand les citoyens supportent très mal ces nombreuses gênes, ils sont de plus en plus incapables de supporter aussi les bruits des cabarets et des bars durant la nuit. Leur vie se transforme en un enfer.
Comment se fait-il que les autorités responsables (la commune urbaine et la préfecture de la Sûreté nationale) qui sont naturellement conscients de toutes ces conséquences néfastes, laissent faire ces cabarets sont aucun contrôle et sans agir pour mettre définitivement fin à cette nuisance?
Est-ce que le préfet de la police de Tanger ignore ce qui se passe la nuit dans sa ville?
Ne s’est-il jamais rendu, par exemple, la nuit, dans les rues connues à Tanger par le nom révélateur de Hawmat Chayatin (rue du diable)?
Quand on gère une ville modèle en matière de développement et de prospérité, l’aspect sécuritaire ne doit pas être oublié. Bien au contraire, il est essentiel.
La sécurité des citoyens et leur état de santé est aussi la base de tous les progrès d’une société.