L’incendie qui avait ravagé l’été dernier la forêt la Hypica, à Larache, n’est pas la seule tragédie qui met en danger l’existence de cette belle forêt. Il y a pire!
Cette zone forestière, poumon de la ville et espace incontournable de repos, de sport et de loisirs pour les familles, se convertie souvent en dépotoir des déchets plastiques qui couvrent pratiquement tout son sol.
Des bouteilles, des sacs et d’innombrables autres produits nocifs y sont abandonnés périodiquement, causant des dommages irréparables à cet écosystème qui devait être plus protégé.
Faut-il rappeler qu’à la fin 2020 une convention approuvée par le Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima lors de sa session ordinaire pour le mois d’octobre avait porté sur l’aménagement de la forêt urbaine la Hypica à Larache, ainsi qu’un parc de loisirs à Ksar el kebir.
Une enveloppe budgétaire de 45 millions de dirhams a été allouée à l’aménagement des parcs urbains situés dans la province de Larache, dans le cadre d’une convention multipartite visant à renforcer l’attractivité touristique de la province.
Financé par le Conseil régional (30 MDH), la Direction générale des collectivités locales (9 MDH) et l’Agence pour la promotion et le développement du Nord (6 MDH), le projet d’aménagement de la forêt «la Hypica» vise notamment à créer des espaces de loisirs, aménager des places, placettes et circuits sportifs, mettre en place une fontaine, et à créer un jardin andalou et un espace pour enfants.
Malheureusement, selon nos sources à Larache, la commune de cette ville aurait déclaré que le projet de réaménagement de la forêt la Hypica ne fait pas partie des priorités des autorités de la ville.
Finalement, si peu de choses sont faites à Larache, qu’elles sont les vraies priorités des responsables chargés de la gestion de cette ville.
Pour revenir au sujet de la pollution plastique, rappelant qu’il s’agit d’un véritable fléau pour la biodiversité et pour l’Homme. Tout le monde le sait, mais personne ne réagit pour en limiter les dégâts.
Petit rappel des études scientifiques
Les résultats d’une étude publiée en Juin dernier et menée par l’Université de Newcastle suggèrent qu’une personne moyenne ingère environ 5 grammes de plastique par semaine, soit l’équivalent d’une carte de crédit !
La plupart des déchets et de la pollution qui affecte nos océans provient du plastique. Lorsque du plastique est déversé dans les décharges , il interagit avec l’eau et forme des produits chimiques dangereux. Lorsque ces produits chimiques s’infiltrent sous terre, ils dégradent la qualité de l’eau, affectant ainsi nos nappes phréatiques. Le vent transporte également les matières plastiques d’un endroit à l’autre, ce qui augmente la quantité de déchets, parfois de manière invisible.
Très peu recyclé, le plastique est très souvent brûlé pour être éliminé, ce qui entraîne une pollution de l’environnement ayant des conséquences néfastes pour les animaux et les personnes habitant à proximité. Le plastique est en effet composé de matières chimiques et synthétiques, qui libèrent des composés toxiques pendant la combustion et qui peuvent causer des problèmes respiratoires.
A.R.