Fin des épisodes électoraux. Tanger passe à l’action communale. A franchir une nouvelle étape de son développement. Mais comment sera-t-elle cette étape? Positive dans tous ses aspects, ou négative et pire que la précédente?

Avec les statistiques du COVID-19 qui s’améliorent (selon le ministère responsable) et le rallongement des horaires de l’état d’urgence à 23 heures, la ville a repris un peu de son souffle grâce à certaines activités qui redonnent espoir aux populations. Il y a surtout une belle action culturelle programmée à travers des actions organisées par les galeries d’art et les établissements culturels de la ville qui constituent un bulle d’oxygène primordiale à Tanger.
Les enfants sont de retour dans les écoles en présentiel, les cafés, les restaurants et les salles de sport sont de nouveau ouverts le soir…
Nonobstant, l’essentiel reste ce retour à la vie politique gérée par les nouvelles équipes communales. Et c’est ce retour, avec ces équipes là, composées de cette manière que tout le monde sait, qui fait mal au cœur.
Avant ces élections, tous les habitants de Tanger condamnaient les anciens bureaux communaux et la mairie pour les nombreuses erreurs de gestion fatale qui a ruiné pas mal de secteurs. Oui, le PJD a mis K.O. Tanger et il a été mis K.O. à son tour via un vote « punition ».
Mais qu’avons-nous véritablement hérité de ce vote?
Un nouveau désespoir!
Ce qui blesse le plus dans tout ce processus électoral qui a eu lieu à Tanger, c’est la façon dont a été négligé ce groupe d’intellectuels qui s’était présenté aux élections avec l’espoir de participer au changement de la gestion des affaires de la ville.
Des jeunes avocats, des professeurs, des entrepreneurs et des membres très actifs de la société civile, qui avaient enfin accepté d’adhérer à la vie politique locale, ont été mis en marge de celle-ci lors des élections des bureaux communaux.
Au nom de la démocratie, ils ont été « effacés », laissant leurs places aux « dinosaures » revenus sous d’autres noms mais avec les mêmes mentalités pourries. C’est le sentiment que partage la majorité absolue des Tangérois, qui ont pris conscience de l’échec en regardant ces scènes abominables de « guerre » barbare entre les clans non pas pour défendre les intérêts de la ville et de ses habitants mais pour défendre les leurs.
Durant les 5 prochaines années il n’y aura aucun changement positif dans cette ville. A Tanger on ne va pas avancer. Et quand on n’avance pas, on recule. C’est mathématique!
A. REDDAM