La direction de l’Ecole Supérieure Roi Fahd de traduction est directement accusée de mauvaise gestion, de corruption et de favoritisme. C’est une missive adressée en octobre dernier à l’actuel directeur de l’école, et également à certains médias, par une personne qui a voulu garder l’anonymat en préférant utiliser le prénom de Hakim comme  pseudonyme.
Après une première enquête sur le présumé auteur de cette lettre ouverte, il s’est avéré qu’il s’agit sûrement d’un professeur de la même école qui serait très en colère contre le modèle de gestion de cet établissement par l’actuelle direction.
L’accusation centrale qui se répète très souvent dans cette missive stipule que le directeur organiserait, à sa guise et à sa manière, des concours de recrutement de nouveaux enseignants juste pour la forme, alors qu’au fond, il offrirait ces postes à des amis proches ou en reconnaissance de services personnels.
Le lettre « message » dénonce la création sur mesure de 3 postes d’emploi dans le département de la langue française qui connaîtrait déjà un surplus d’enseignants. Les 3 nouveaux profs seraient deux femmes épouses d’amis proches du directeur et un troisième professeur qui donnerait des cours supplémentaires « gratuits » au fils de ce dernier.
La missive signée par « Hakim » insiste sur le fait que ces postes créés ne représentent aucun besoin réel à l’école supérieure Roi Fahd de traduction.
Il s’agirait plutôt de cadeaux et récompenses via des concours préparés avec préméditation et qui ne seraient annoncés au grand public que 24 heures avant leurs dates officielles.
Préméditation parce que le nombre des professeurs dans le département de la langue française serait de 17 et qu’ils n’enseignent que quelques heures par semaine vu qu’ils sont déjà très nombreux.
Dans ses accusations qui méritent bien une enquête très sérieuse pour les vérifier, le signataire de la lettre anonyme rappelle le 1er responsable de cette école que ses actes sont entièrement contraires à la notion de l’égalité des chances puisque ses méthodes illégales donnent l’opportunité à des profils incompétents pour s’approprier des postes que mériteraient d’autres profils dont le savoir-faire et la compétence méritent au moins d’avoir accès aux mêmes concours et aux mêmes postes de responsabilité. Le cas des professeurs vacataires, docteurs en différentes langues, qui sont négligés et congédiés alors qu’ils devaient avoir la priorité pour officialiser leurs contrats et devenir des enseignants permanents dans cet établissement (il existe plusieurs cas connus à Tanger) donne une idée claire sur la manière dont est géré l’école de traduction de Tanger.
Mais qu’en est-il des accusations de Hakim et jusqu’à quel point sont-elles véridiques?
Enquête ouverte par La Dépêche jusqu’à trouver les bonnes réponses.
Affaire à suivre.