C’était prévu et attendu. Nous avons, comme société, un grave problème à régler. Une grande partie des citoyens manque terriblement de sens de civisme et ne fait aucun effort pour avancer.
Les preuves concrètes, on les retrouve à chaque coin de la ville. Dans chaque quartier et chaque ruelle. Même dans les zones chics de la ville.
Les photos qui accompagnent cet articles ont été prises à l’avenue Mohammed VI, tout près du café Kindinsky. Une zone qui, en principe, doit refléter l’image de Tanger métropole.
Il s’agit, à priori, de la plus grande et belle avenue de Tanger (belle pour certains et très laide pour bien dautres!). On y voit des poubelles enfouies qu’on avait présenté comme une prouesse mais qui se sont vite transformées en une catastrophe.
Installer ces poubelles dans certains quartiers de Tanger avait pour but de cacher définitivement les poubelles de manière à garder la ville propre et présentant un aspect sans défaut.
En plus de l’avenue Mohammed VI, ces poubelles enfuies sont également installées sur le rond-point de Aîn Ktiouet, entre autres espaces, et elles présentent le même aspect catastrophique.
Sommes-nous devant un grave problème d’entretien? Un laisser-aller de la part de la société responsable? Oui, sûrement. Mais en parallèle, il y a bien la manière dont les citoyens utilisent ces poubelles.
Comment expliquer, en effet, le fait de jeter des ordures puantes et nauséabondes à côté d’une poubelle enfouie quand elle est pleine? Normalement, on peut bien trouver une poubelle ailleurs, à quelques dizaines de mètres.
Nous sommes donc devant l’inefficacité des communes dans leur rôle d’inviter la société responsable à assumer ses responsabilités concernant les opérations de ramassage des ordures, du contrôles des bacs poubelles et de leur nettoyage en permanence spécialement durant l’été, mais aussi leur inefficacité concernant l’information des populations locales et le montage d’operations de partenariat visant la formation des associations des quartiers qui peuvent être leur relais auprès des citoyens.
Finalement, la ville pue parce que personne n’assume sa responsabilité.
A.R.