Vous, comme votre libraire, pouvez le commander chez l’éditeur, sur meridianes.fr ou le trouver aux librairies des Colonnes et les Insolites à Tanger.
Il s’agit là de l’édition courante, imprimée à 120 copies numérotées, en attendant un magnifique tirage de tête, de 20 exemplaires signés et numérotés, comportant des originaux, à paraître bientôt.
Avril 2020. L’épidémie de covid-19 a fait plier le monde sous une chape sanitaire. Chacun s’enferme dans une bulle de survie et a pour obligation de rester calfeutré. Les corps sont reclus. Le plasticien tétouanais Hassan Échaïr en profite pour mettre de l’ordre dans son atelier et diffuser sur les réseaux sociaux d’anciens projets, qu’il retrouve dans les placards ou sous les piles de documents à classer. «Mais, Hassan, tu as réalisé des livres d’artistes avec des poètes? – Oui quelques-uns… – On profite du confinement pour faire un travail ensemble ? Où l’on ne parle pas de l’épidémie pour parler cependant de ce que nous vivons ? – Pourquoi pas ? Allez, essayons !» Ainsi est née l’idée de Couve-feu, qui s’avère la première partie d’un plus long poème, écrit sur quatre mois, L’éciel, dont les deux parties suivantes, à paraître, portent pour titres Ci-bas et L’émonde. Une façon de prendre de biais une période aussi étrange que terrifiante, consternante, sidérante, mais où le plus étonnant demeure la pertinacité de la vie qui continue, envers et contre tous les doutes, toutes les peurs, tous les tâtonnements. Le vivre ensemble tient et se réorganise. Aimer, acheter de quoi manger et parfois se faire plaisir, prendre l’air, croiser ses voisins, aimer encore, se séparer, penser à reconstruire… Le monde est sous Couve-feu, dans les braises sous les cendres, prêt à s’incendier ou à renaître… Personne ne sait, et l’écriture part à la recherche du suspens, de cet inconnu, du mystère qui palpite à fleur d’une telle dérive. Les œuvres de Hassan Échaïr, nomades par essence, qui vont là où les poussent le vent et le désert, la nécessité et le désir, tracent un chemin parallèle, dessinent leur propre voie sous ce couve-feu à l’entre-deux de nos mondes.
Philippe Guiguet Bologne
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