La rue de Hollande (Calle Holanda pour les Tangérois) vit sa grande décadence.
Jamais cette belle et tranquille rue perpendiculaire à celle du Mexique, n’a été si délaissée et abandonnée.
Son désastreux éclairage public qui date de la fin des années 70, ses trottoirs cassés, sa chaussée défoncée, les façades sales de ses vieux immeubles qui ressemblent presque aux bâtiments de l’ancienne union soviétique après la seconde guerre mondiale… plus rien n’a de goût dans cette partie de Tanger qui était si joyeuse, si vivante et surtout si propre.
Calle Holanda, avec sa PLAZA Jdida qui n’a plus rien de neuf, ses accès sur la rue d’Uruguay où sont vendues toutes les drogues, ses prostituées qui prennent en otage les sous-sols de deux immeubles sans que personne n’ose réagir… cette belle rue n’est que l’ombre d’une âme perdue, victime d’un abandon grave et impardonnable de la part des autorités de Tanger.
Calle Holanda, où cohabitaient musulmans, juifs et chrétiens, était une rue de paix, de senteurs de fleurs, et l’adresse de bonnes familles. Aujourd’hui, elle est victime d’un carnage qui l’a transformé en une rue sans histoires, sans passé. Une rue que l’on ne reconnaît plus. Une rue presque bâtarde.
Tout le monde se demande quand est-ce que nos autorités vont enfin réagir et redonner vie à cette rue et espoir à ses habitants et commerçants?