Il était une fois  un continent où vivait et cohabitait paisiblement plusieurs communautés de singes dans divers zones.
Ils vivaient dans des forêts vierges, des plaines dessinant des paysages et des vaux et vallées d’une beauté resplendissante au milieu desquels coulaient d’immenses rivières et fleuves. Chaque communauté s’organisait de différentes manières selon la disponibilité en nourriture.
Elles se séparaient dans la forêt pour aller chercher des fruits, des feuilles, des insectes et parfois aussi de la viande. Tout était bio et à volonté. Les singes se nourrissaient en fonction du besoin, il n’y avait ni d’excès ni de gaspillages . Ils respiraient l’air frais de la forêt, mangeaient sain, faisaient beaucoup d’activités à leur rythme sans stress et ne tombaient presque jamais malades. Et cette communauté  avaient aussi tout le temps de s’occuper de ses enfants. Ils vécurent heureux.
Un jour, un étranger visita une des communautés. Celui-ci était différent des singes, selon des experts, peut être il était un peu plus évolué (un être supérieur). 
Cet étranger, alarma les singes sur la problématique des déchets résiduels et qu’il fallait absolument construire la plus grande usine de traitement de déchets (ceci malgré que tout le continent des singes ne produisait pratiquement que 5% de tous les résidus de la planète et en plus ces rebuts étaient pratiquement biodégradables).
Vu la stratégie très efficace adoptée par l’étranger, en arguant quelques éléments dérangeants, tout le monde commençait à défendre tout ce qui était suggéré par l’étranger. Une petite minorité de singes, pas du même avis, se demandèrent si elle n’était pas en tort et qu’elle devait se taire et suivre le courant.

«Il est bon de suivre sa pente, pourvu que ça soit en montant» (J-J Rousseau)

Pour financer ces usines, l’étranger demanda aux singes de lui vendre le bois de la forêt. Des milliers d’hectares de faunes et flores furent ainsi détruits. L’étranger demanda par la suite de construire un méga port pour le transport du bois à l’étranger. En réalité ces usines furent utilisées en grande partie pour traiter les déchets des êtres supérieurs et le port pour recevoir les bateaux plein de déchets que la communauté commença à importer.
La raison fût autre, il n’y avait plus d’espace dans le continent des êtres supérieurs pour construire ces méga usines, sans oublier de souligner les odeurs dégagées par ces ordures que l’être supérieur ne supportait plus et surtout n’oubliant pas la perception nasale et costaux des singes.
L’étranger demanda par la suite de planter des types de légumes et fruits dont l’être supérieur raffolait. Seulement ces légumes et fruits utilisaient beaucoup d’eau. Après des années de production, la nappe phréatique commençait à s’effacer et la population de singes avait du mal à trouver de l’eau pour boire. L’étranger demanda alors de construire la plus grande station de dessalement d’eau de mer pour palier à ce problème. L’eau revenait plus chère, et le prix de ce type de légumes et fruits n’était plus compétitif. Ainsi, l’étranger est parti alors voir une autre communauté où l’eau est en abondance.
Entre autre, les machines des usines de l’étranger devenaient vétustes et dégageaient de la fumée nocive. Aussi les produits utilisés dans le procès n’étaient plus autorisés vu leurs toxicités. L’étranger informa ainsi les singes qu’il allait investir chez eux pour réduire le taux de chômage et améliorer leur qualité de vie dû à la déforestation. Comme les communautés s’endettaient davantage, l’étranger fut acclamé et traité comme un don du ciel.
Les usines commencèrent à produire, elles étaient même digitalisées. L’étranger n’avait même plus besoin de se déplacer sur site, il visualisait et contrôlait tout le procès depuis son pays. Toutefois, on a remis au singe une boîte à outils contenant des tournevis, des pinces coupantes etc … pour accomplir certaines tâches conformément aux procédures prescrites.
Après quelques mois, beaucoup de singes sont tombés malades. Au jour d’aujourd’hui personne ne connaît les raisons malgré la mise en place de médecins de travail bien rémunérés. Réaliser des tâches répétitives tout le long de la journée et pendant des années, occasionnaient chez l’être supérieur des troubles psychiques et physiques ce qui a poussé les décideurs à délocaliser ce genre de prestations au continent des singes qui ne sont pas affectés par cette problématique.
Nonobstant, l’étranger devait trouver entre autres des sites pour tester les nouvelles technologies développées par les êtres supérieurs. Il informa les singes qu’il fallait absolument installer les plus grandes unités d’énergies renouvelables au monde pour diminuer l’émanation de CO2 dans l’atmosphère. Les pauvres singes croyant tout propos, affirmation et rapport venant de l’étranger, ont accepté et se sont magistralement réendettés.
Comme il s’agit de singes et vu leurs caractéristiques de singer, imiter et copier, l’étranger n’a pas trouvé de difficulté pour mettre en place la même stratégie dans toutes les autres communautés. Il suffisait de les coacher leur Mind set et autres …

«N’imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe» (Victor Hugo)

Des années passèrent, les communautés de singes se sont retrouvées sans forêts, sans eau, beaucoup de maladies et leur niveau de vie s’est considérablement dégradé. Les enfants ont grandis sans le contrôle et l’affection parental puisqu’ils travaillaient toute la journée. En conséquence, ils n’acceptèrent plus ce mode de vie.
L’étranger qui durant des décennies a bien exploité les singes, a développé une autre nouvelle navette pour peupler la planète Mars. Pour tester cette navette, l’étranger proposa alors aux jeunes singes de prendre part à ce voyage pour un nouvel El Dorado.

 «Si l’homme descendait du singe, alors certains descendaient plus vite que d’autres» (P-J vaillard)

Croyant dominer la terre, l’espace, les étoiles, la lune, le soleil etc … L’être supérieur fût confronté à un virus inattendu qui risque de l’anéantir. L’être supérieur commença alors à se raccrocher à toutes sortes de branches pour sauver sa peau. On a même constaté qu’il commençait à faire des grimaces. 

«Si l’homme descend du singe, il peut aussi y remonter» (De Buster keaten)

A ce moment-là, une femelle singe met au monde un petit mignon à perception nasale qui s’apparente avec celle de l’être supérieur. Apparemment celui-ci a tout compris et ne se vante plus de descendre d’une autre créature supérieure.
À propos, j’ai entendu dernièrement que l’être supérieur voulait s’accaparer d’un gisement de minerai rare, UNIQUE et non substituable comme l’eau se trouvant sur le même continent des singes. Espérons que la suite sera autre, Incha Allah …

Oussama OUASSINI 
Oussama Guennouni