Le ministre de l’intérieur devrait y penser très sérieusement. Asilah n’est plus une petite ville a gérer depuis la Wilaya de Tanger.
La belle cité, fameuse sur le plan mondial grâce à son Festival international et sa médina où il fait bon vivre, a grandi jusqu’à devenir un énorme bidonville. Asilah est aujourd’hui une bombe à retardement sur le plan économique et social et l’autorité territoriale doit y intervenir rapidement pour cerner ses problèmes et répondre positivement aux attentes de sa population.
En effet, hormis le temps que dure son Festival et hormis ce que lui rapportent ses petits restaurants et ses bazars, Asilah manque de tout.
Les jeunes nont aucune possibilité du trouver un travail car, en dehors de la saison d’été, la petite ville entre dans une phase d’hibernation qui dure plusieurs mois.
A Asilah il n’y a pas d’usines et le secteur industriel n’est toujours pas organisé dans vraie zone industrielle comme c’est le cas à Tanger. Cela aurait été intéressant de créer une deuxième zone franche gérée par la TFZ. Le trajet entre les deux villes ne dure que 30 mn.
De son côté le secteur de la pêche souffre depuis toujours d’une série d’entraves et handicaps dont l’infrastructure essentielle qui est le port très mal bâti au point quil constitue un réel danger pour les pêcheurs.
Et puis et surtout, Asilah qui est une belle destination touristique manque terriblement d’infrastructures modernes répondant aux exigences des touristes étrangers et nationaux. Il n’existe, en effet, aucun investissement dans l’hôtellerie haute gamme. La majorité des établissements d’hébergement sont des hôtels de 3 étoiles ou 2, quelques maisons d’hôtes et des résidences proposant des appartements à louer.
En matière de loisirs, non plus, Asilah n’offre aucune infrastructure.
En dehors de la saison d’été, Asilah meurt et ses habitants se retrouvent face aux graves problèmes de la vie de tous les jours. La vie dure qui leur fait vite oublier la joie de l’été. Face à cette situation dramatique la conseil communale est absent et a la Wilaya de Tanger les responsables n’ont ni le temps ni les moyens pour s’occuper des affaires urgentes de la petite ville d’à côté !
Et durant ce temps, les problèmes d’Asilah prennent chaque jour des proportions plus alarmantes.
Seule une solide administration territoriale représentée par un gouverneur pourrait sauver l’avenir de cette belle ville et de ses enfants.
A.R.