La situation alarmante de l’hébergement touristique au Maroc révèle un scénario complexe : seulement 2 % de l’offre d’hébergement à Tanger est hôtelière, un chiffre qui lance une sérieuse alerte quant à l’impact de la prolifération des locations touristiques illégales dans les principales villes du pays. En observant les données dans des villes comme Tanger, où les hôtels représentent à peine 2,13 % de l’offre totale d’hébergement touristique, ou Agadir, avec seulement 10,12 %, on constate une grande dépendance aux hébergements non réglementés, tels que les maisons, les appartements et les villas. Le Maroc souffre d’un manque criant d’hôtels par rapport à son parc touristique total : dans de nombreux cas, les hôtels ne dépassent pas 10 % de l’offre, tandis que 90 % des touristes se logent dans des alternatives non hôtelières, dont beaucoup échappent à la légalité.
Cette tendance entraîne des problèmes profonds et diversifiés : en premier lieu, l’offre touristique non hôtelière, en n’étant pas réglementée, échappe à la légalité, ce qui signifie qu’il n’existe pas de statistiques fiables ni de profil précis des touristes qui visitent le pays. En l’absence de ces données, la planification et le développement des politiques touristiques deviennent incertains et opaques. De plus, le fait qu’un grand nombre de visiteurs séjournent dans des espaces non réglementés compromet la sécurité, l’expérience des touristes et affecte directement l’image du Maroc en tant que destination.
L’absence de réglementation alimente également une économie souterraine et la présence de mafias d’appartements illégaux opérant sans contrôle, au détriment de l’économie formelle et des opérateurs touristiques officiels. Il est estimé qu’une grande partie des revenus de ces locations illégales échappe à l’impôt, représentant ainsi une perte de revenus significative pour l’État. Cette situation crée également une frustration dans le secteur hôtelier, qui respecte les normes et règlements requis, tandis qu’une part croissante du marché touristique évolue dans l’ombre.
Par ailleurs, le gouvernement marocain investit considérablement dans des campagnes de promotion touristique, la présence dans des salons internationaux et diverses initiatives visant à accroître l’attractivité du pays en tant que destination touristique. Cependant, ces efforts reposent principalement sur un seul indicateur : la performance hôtelière. Cette approche limite l’efficacité des politiques touristiques, car elle ignore la réalité d’un marché dans lequel les hôtels ne représentent qu’une fraction de l’offre totale d’hébergement. Dans des villes comme Marrakech, les hôtels représentent à peine 16,33 % de l’offre totale d’hébergement touristique, un pourcentage bien trop faible pour refléter fidèlement la réalité touristique locale.
Légaliser et réglementer l’offre touristique non hôtelière ne signifie pas éradiquer ce type d’hébergement, mais le reconnaître et l’adapter au cadre légal, comme l’ont fait de nombreux pays européens. En dotant ces hébergements d’autorisations officielles, de normes de qualité et d’outils de promotion, comme c’est le cas pour les riads au Maroc, ce qui est aujourd’hui un problème pourrait se transformer en atout touristique, offrant des options authentiques et sécurisées qui rehaussent l’image du pays. En les incluant dans les registres officiels, le Maroc pourrait par ailleurs assurer un suivi fiable des touristes, améliorant ainsi les statistiques et la planification des politiques de développement.
Au lieu de simplement construire de nouveaux hôtels, le Maroc doit repenser ses modèles d’hébergement touristique, en les adaptant au profil du touriste actuel. La création d’un parc d’hébergement diversifié et attrayant peut attirer un plus grand nombre de touristes, répondre à leurs attentes et améliorer la compétitivité du secteur au niveau mondial. Cela implique une collaboration entre le secteur public et privé pour établir un cadre de régulation solide permettant au Maroc d’exploiter tout le potentiel de son offre touristique, sans compromettre son image et sa durabilité.
La réalité est claire : la croissance de la location touristique non réglementée menace de fragiliser les fondations du tourisme au Maroc. Pour garantir un tourisme durable et compétitif, le Maroc doit agir rapidement pour relever ce défi et instaurer un équilibre entre l’offre hôtelière et l’offre alternative, en s’assurant que les deux respectent les normes de qualité et de légalité nécessaires.
Cette tendance entraîne des problèmes profonds et diversifiés : en premier lieu, l’offre touristique non hôtelière, en n’étant pas réglementée, échappe à la légalité, ce qui signifie qu’il n’existe pas de statistiques fiables ni de profil précis des touristes qui visitent le pays. En l’absence de ces données, la planification et le développement des politiques touristiques deviennent incertains et opaques. De plus, le fait qu’un grand nombre de visiteurs séjournent dans des espaces non réglementés compromet la sécurité, l’expérience des touristes et affecte directement l’image du Maroc en tant que destination.
L’absence de réglementation alimente également une économie souterraine et la présence de mafias d’appartements illégaux opérant sans contrôle, au détriment de l’économie formelle et des opérateurs touristiques officiels. Il est estimé qu’une grande partie des revenus de ces locations illégales échappe à l’impôt, représentant ainsi une perte de revenus significative pour l’État. Cette situation crée également une frustration dans le secteur hôtelier, qui respecte les normes et règlements requis, tandis qu’une part croissante du marché touristique évolue dans l’ombre.
Par ailleurs, le gouvernement marocain investit considérablement dans des campagnes de promotion touristique, la présence dans des salons internationaux et diverses initiatives visant à accroître l’attractivité du pays en tant que destination touristique. Cependant, ces efforts reposent principalement sur un seul indicateur : la performance hôtelière. Cette approche limite l’efficacité des politiques touristiques, car elle ignore la réalité d’un marché dans lequel les hôtels ne représentent qu’une fraction de l’offre totale d’hébergement. Dans des villes comme Marrakech, les hôtels représentent à peine 16,33 % de l’offre totale d’hébergement touristique, un pourcentage bien trop faible pour refléter fidèlement la réalité touristique locale.
Légaliser et réglementer l’offre touristique non hôtelière ne signifie pas éradiquer ce type d’hébergement, mais le reconnaître et l’adapter au cadre légal, comme l’ont fait de nombreux pays européens. En dotant ces hébergements d’autorisations officielles, de normes de qualité et d’outils de promotion, comme c’est le cas pour les riads au Maroc, ce qui est aujourd’hui un problème pourrait se transformer en atout touristique, offrant des options authentiques et sécurisées qui rehaussent l’image du pays. En les incluant dans les registres officiels, le Maroc pourrait par ailleurs assurer un suivi fiable des touristes, améliorant ainsi les statistiques et la planification des politiques de développement.
Au lieu de simplement construire de nouveaux hôtels, le Maroc doit repenser ses modèles d’hébergement touristique, en les adaptant au profil du touriste actuel. La création d’un parc d’hébergement diversifié et attrayant peut attirer un plus grand nombre de touristes, répondre à leurs attentes et améliorer la compétitivité du secteur au niveau mondial. Cela implique une collaboration entre le secteur public et privé pour établir un cadre de régulation solide permettant au Maroc d’exploiter tout le potentiel de son offre touristique, sans compromettre son image et sa durabilité.
La réalité est claire : la croissance de la location touristique non réglementée menace de fragiliser les fondations du tourisme au Maroc. Pour garantir un tourisme durable et compétitif, le Maroc doit agir rapidement pour relever ce défi et instaurer un équilibre entre l’offre hôtelière et l’offre alternative, en s’assurant que les deux respectent les normes de qualité et de légalité nécessaires.
Abderrahim Ouadrassi