C’est presque la fin des travaux à Fendaq Cherja et tout le monde se demande qui a eu cette idée d’utiliser de la toile jaune comme au “Bureau” de Sidi Bouabid???
Première nuit de pluie et les couloirs du marché sont bien arrosés. Bonjour les dégâts plus tard!
Certes cette toile est utilisée comme design, une touche “artistique” sans doute pour faire beau et donner à cet espace un air jeune et cool, sauf que dans l’ensemble, c’est raté. En découvrant les premières photos de Fendaq Chejra avant son ouverture, les gens ont jugé l’aspect général assez laid.
En plus de la toile jaune, apparemment devenue à la mode dans les projets de réaménagement de la ville, l’aménageur, selon certains commerçants de Fendaq Cherja, aurait redessiné les espaces de ce marché pour augmenter le nombre des magasins, dont le nombre serait sûrement plus grand par rapport à l’ancienne version. Résultat: les commerçants qui avaient des magasins assez grands se retrouveront avec des espaces plus réduits.
Sans doute, en augmentant le nombre des magasins, l’objectif serait de multiplier la valeur des loyers. Et là aussi, tous les commerçants se demandent si ces loyers seront revus à la hausse et jusqu’à quel niveau.
A rappeler que les commerçants du marché de Sidi Bouabid, qui payaient un loyer de 100 DH, paient actuellement 200 DH par mois, suite à la décision de l’ancien Wali Mohamed Mhidia. Par contre, leurs homologues au “Bureau” ont été sommés de payer un loyer 15 fois plus cher que l’ancien.
En attendant, il est d’abord crucial de revoir ce côté esthétique du marché de Fendaq Cherja, car l’idéal serait qu’il n’y est aucune goutte de pluie qui passe dans ses couloirs. Et ce n’est pas une simple toile, que le Chergui va sûrement déchirer, qui pourrait retenir la pluie.
Après le marché des palmiers et des portes identiques dans tous les projets de réaménagement de la ville, le marché de la toile a aussi eu sa part, même au détriment de la sécurité des commerçants et de leurs clients.
N’oubliez pas les arènes de Tanger, car apparemment, de la toile, il y en a pour tout le monde.
Concernant les arènes (la Plaza de Toros de Tanger), d’autres observateurs ont remarqué un fait qu’ils n’arrivent pas à comprendre dans la réalisation de ce projet de réaménagement.
En effet, sur les photos qu’ils ont pris du site, on voit bien qu’il existe plusieurs arcades entièrement condamnées par des escaliers. Apparemment sur environ une trentaine d’arcades entourant la Plaza de Toros, une dizaine, plus ou moins, sont totalement condamnées par des escaliers.
Rappelant que les portes en bois qui vont être installées coûtent très cher, ces derniers se demandent pourquoi l’aménageur de ce projet n’a-t-il tout simplement pas fermé ces arcades au lieu de gaspiller un montant aussi grand en installant des portes qui ne vont jamais servir.
En attendant de voir la version finale des arènes de Tanger et comment, finalement, l’aménageur fera pour ne pas perdre un investissement inutile (peut-être que ces arcades seront fermées avec du verre pour laisser passer la lumière dans les couloirs du bâtiment), rappelons que malgré tous les efforts pour sauvegarder la version identique de la Plaza de Toros, le résultat actuellement n’est pas encore 100% satisfaisant. Du moins, c’est l’impression qu’on a de la façade.
En effet, quand on revient aux photos du bâtiment tel qu’il a été construit par les espagnols, on remarque bien que les fenêtres n’étaient pas fermées par cette forme de claustra en plâtre.
C’est aussi le cas de cette toiture en rouge qui allait être rajoutée comme touche de design à la fin des travaux, mais que des ordres ont été donnés depuis Rabat pour l’annuler à la dernière minute, car incompatible avec la version identique de ce bâtiment “historique”. Et comme disent les grands spécialistes de la restauration des bâtiments historiques, quand on modifie ou on rajoute un élément dans un bâtiment historique, il ne l’est plus!
Abdeslam Reddam