Mars 2021. Novembre 2021. Neuf mois plus tard, La Dépêche du Nord revient à la charge avec une seconde alerte concernant la situation très dangereuse du chemin de Sidi Mesmodi. Cette fois-ci n, il ne s’agit pas de pierres historiques, mais de vies humaines!
La voie romaine de Sidi Mesmoudi risque fort de se convertir en un danger piège si des pluies torrentielles tombent durant cette saison.
Un amateur de randonnée qui est passé le week-end dernier sur ce passage, a adressé un message à notre journal pour alterner les autorités.
Voici son témoignage tel que reçu par la rédaction de La Dépêche:
“Là, j’ai quelque chose d’immédiat à partager avec vous: je rentre d’une marche quotidienne à Perdicaris-R’milat et j’ai quelque chose à dire concernant le ravalement récent de la voie romaine. Alors que la voie a été élargie, les fossés et les côtés de la voie sont inachevés et constituent un danger à l’heure ou le terrain schisteux mis à nu par les travaux va se liquéfier avec les pluies qui commencent, couper la piste et envahir les résidences en contrebas. Cette situation peut avoir des conséquences et j’ai pensé à vous alerter prioritairement car la pression médiatique (notamment celle de La Dépêche) peut mobiliser les Responsables pour rapidement intervenir.”
Rappelons qu’en mars 2021, La Dépêche avait mis en garde les autorités de la Wilaya de Tanger contre la présence d’un bulldozer qui avait rasé une grande partie de ce chemin historique.
Malheureusement, les ouvriers ignoraient totalement qu’ils étaient devant un des premiers vestiges romains à Tanger et parmi les plus rares existant encore.
Le Wali Mohamed Mhidia avait envoyé une commission spéciale pour enquêter sur place et dans son communiqué adressé à La Dépêche du Nord, le 19 mars 2021, la direction régionale du ministère de la Culture avait indiqué que “suite à l’article adressé au Wali Mohamed Mhidia concernant l’affaire de la destruction du chemin historique de Sidi Mesmodi (par le conducteur d’une pelleteuse) qui ignorait l’importance et la valeur historique de ce site, une commission s’est dépêchée sur les lieux pour mener une enquête”.
Le même communiqué parlait enfin de la protection de ce qui reste de ce chemin tout en continuant son élargissement pour permettre aux citernes de la protection civile un accès rapide en cas d’incendie.
Ce même chemin sera utilisé comme voie de balade pour les randonnées.
Mais aujourd’hui, ce nouveau témoignage d’un randonneur vient remettre en question la qualité des travaux effectués sur cet historique chemin, qui paraît avoir été abandonné et qui risque d’être à l’origine d’un piège dangereux pour les riverains en cas de fortes pluies.
Merci donc d’agir avant qu’un malheur ne se produise.
A. REDDAM