Alors que le débat sur l’obligation de se vacciner est bien lancé au Maroc, avec les pours et les contres, l’essentiel pour tous est de protéger au maximum les élèves et les étudiants pour démarrer une rentrée scolaire et universitaire sans problèmes.
Si d’ores et déjà les jeunes de 20 à 24 ans seront vaccinés durant cette période du mois d’août, qu’en serait-il des élèves adolescents et petits écoliers du primaire?

Faut-il vacciner nos enfants ?

Certains pays s’y mettent et d’autres sont toujours réticents. Ils attendent une réponse scientifique convaincante pour savoir si la vaccination des enfants va permettre de sauver des vies ?
Un argument contre la vaccination des enfants est qu’ils en tirent relativement peu de bénéfices.
« Heureusement, l’un des rares points positifs de cette pandémie est que les enfants sont très rarement gravement touchés par cette infection », assurent les scientifiques.
Les infections chez les enfants sont presque toujours bénignes ou asymptomatiques, ce qui contraste fortement avec les groupes d’âge plus âgés, auxquels les campagnes de vaccination ont accordé la priorité.
Une étude menée dans sept pays, publiée dans le Lancet, a estimé que moins de deux enfants sur un million sont morts du Covid pendant la pandémie.
Ainsi, on peut conclure que la seule manière efficace pour protéger les enfants à l’école est de s’assurer que leurs profs et tous les responsables administratifs soient vaccinés.
« Comme dans le cas du secteur de la santé, celui de l’enseignement est l’autre secteur où il serait logique et acceptable que tout le monde soit vacciné et possède un pass lui permettant l’accès à l’établissement scolaire ».
Ce point de vue est partagé par plusieurs experts et scientifiques Marocains. Et pour les parents, l’idée est bien accueillie. Car, il existe une minorité d’enseignants qui refuse de se faire vacciner contre le COVID-19. Naturellement, ils sont libres de s’opposer, mais le sont-ils aussi jusqu’à représenter un risque potentiel de contamination qui mettrait en danger la santé des petits élèves?
A Tanger, de nombreux enseignants refusent en effet de se faire vacciner. Dans le secteur de l’enseignement public, mais aussi privé (et surtout dans certains établissements étrangers) le taux de ces profs est assez élevé. Faites une enquête dans certaines écoles de la mission française ( du côté de Boubana spécialement) et vous allez être étonnés de leur nombre.
Imaginez des parents qui paient trop cher l’école de leurs enfants et qui auront en plus, comme retour d’investissement, des enfants souffrants du Coronavirus. Même s’ils sont asymptomatiques, ils seront eux-mêmes des petits « distributeurs » du virus là où ils iront.
Faut-il alors fermer l’œil sur ces cas graves provoqués par une minorité d’enseignants irresponsables, ou décider des mesures les obligeant à se vacciner avant la rentrée scolaire?
Les deux délégations ministérielles, de la santé et de l’éducation nationale, sont aujourd’hui obligées de réagir rapidement pour mettre fin à cette dangereuse situation. Avec nos enfants, on n’a pas droit au doute, ni au moindre risque.
Et les profs qui refuseraient de se faire vacciner n’ont qu’a changer de métier.
Certains diront que c’est de la dictature. Et vous qu’est ce que vous en pensez?
A. R.