Tous les réseaux sociaux et les médias ont en parlé. Durant les deux dernières semaines, à Madrid, les restaurants, bars, boîtes de nuit et lieux culturels ont continué d’accueillir du public. La municipalité dit vouloir préserver l’hôtellerie et les commerces.
Ils sont des milliers à vouloir s’extirper des mesures de restrictions contre le Covid-19 en France, notamment. En effet, des milliers de Français ont pu ainsi profité, pour quelques jours, de la liberté que leur offre la capitale espagnole, où quasiment tout est ouvert. Les bars et les restaurants accueillent les clients à l’extérieur comme à l’intérieur. Les boîtes de nuits restent également ouvertes, tout comme les lieux culturels. Mais en quelques jours, les choses ont changé…
La Commission européenne a déclaré qu’il ne fallait plus voyager dans les pays à risque dont fait partie l’Espagne.
Bruxelles demande ne plus se rendre dans les pays qui dépassent une incidence de 500 malades du Covid pour 100.000 habitants. Ce qui est le cas de l’Espagne. Avec 828 cas pour 100.000 habitants en Espagne (667,67 en Catalogne), le pays entre dans la liste noire de Bruxelles. Dans la veine de ce qu’a annoncé le Conseil européen la semaine dernière. Seuls les voyages essentiels devraient susciter un déplacement. Particulièrement dans les pays touchés de plein fouet par la troisième vague de Covid et dépassant le seuil de 500 malades pour 100.000 habitants.
L’Europe tente ainsi de limiter la propagation des nouvelles mutations du SRAS-CoV-2. Avec les tests PCR et les quarantaines désormais en vigueur dans tous les pays de l’Union, les 27 espèrent faire baisser le nombre de voyageurs. Aux côtés de l’Espagne, le Royaume-Uni et le Portugal font également partie des pays présentant un risque extrêmement élevé.
Cette situation est une preuve que les choses vont être plus graves durant les prochains mois. Alors qu’à Tanger comme dans toutes les grandes destinations touristiques du Maroc, les professionnels s’attendent à une flexibilité des autorités responsables, l’ouverture des frontières reste une question à revoir après l’été prochain. Très probablement. Soit. Mais si l’agenda des vaccinations est respectée dans ses deux phases et si aucun problème sanitaire grave n’est à signaler, pourquoi le ministre de l’Intérieur ne rendrait-il pas plus souples certaines mesures sanitaires prises depuis mars 2000.
Si tous les Marocains concernés par le programme de la vaccination sont finalement vaccinés et se portent bien. S’ils continuent à respecter les barrières sanitaires (port du masque et distancement…) sous le contrôle des autorités, si les établissements touristiques et de loisirs (hôtels, restaurants, etc.) Respectent aussi ces normes… pourquoi on ne permettra pas au Marocains de voyager librement entre villes et régions? Cela sauverait des dizaines d’activités, des milliers d’emplois et de familles, en attendant la réouverture des frontières et le retour, petit à petits, des touristes étrangers.