Une ville sans festivals est une ville morte. Malheureusement c’est le cas de Tanger. La capitale du Nord et second pôle économique du Royaume est aussi une destination touristique qui possède tous les atouts pour réussir. Sauf un. Les festivals.
Hormis le Tanjazz qui reste un festival très moyen et n’intéressant qu’une partie de la population locale, Tanger manque terriblement d’événements artistiques qui marquent les esprits et que les gens attendent avec impatience.
On ne voyage pas à Tanger pour assister à un concert ou un festival international annuel qu’il ne faut jamais rater. On n’arrive pas d’Espagne, de France ou de l’Allemagne pour passer une semaine à Tanger rien que pour assister à un festival et vivre son énorme ambition.
C’est cela le point faible de Tanger.
En dehors de quelques petites animations mal programmées, quelques soirées musicales pour les locaux et un rendez-vous annuel du cinéma national qui n’intéresse que les acteurs et les metteurs en scène qui y participent, Tanger n’a aucun événement de taille XXL.
Localement, les Tangérois sont bien servis grâce aux actions culturelles menées pas des associations et des institutions de la ville. Des soirées musicales, des rencontres littéraires, des expositions artistiques sont organisées tout au long de l’année. Mais cette offre n’intéresse que le public local, ou de passage dans la ville. Les efforts sont considérables mais insuffisants. Tanger n’a toujours pas son industrie culture.
Et pour développer cette industrie de manière à ce qu’elle devienne une force d’attraction séduisant les touristes étrangers, l’ONMT doit mettre la main dans la pâte en soutenant les opérateurs locaux et en encourageant les agences de l’événementiel locales et nationales à produire une offre culturelle made in Tanger séduisant les touristes nationaux et étrangers.
La ville a besoin d’un programme s’étalant sur toute l’année en dehors de la saison d’été. Et ce ne sont pas les idées de projets qui manquent pour réussir ce challenge.