Que reste-il à dire ou à faire pour sauver le secteur touristique à Tanger et au Nord de sa probable faillite?
L’espoir certes existe encore. Mais pas en attendant l’été prochain ou l’année 2022. S’il faut bouger et réagir, c’est maintenant qu’il va falloir le faire et pas plus tard.
Car déjà plusieurs activités liées directement au tourisme ont presque cessé d’exister depuis mars 2000. C’est le cas des agences de voyages, des guides, des bazars et du transport. Et pour leur redonner vie, même juste une lueur d’espoir en attendant une nouvelle reprise, il serait bon de réactiver certaines activités hôtelières et des grands restaurants.
Sachant qu’un hôtel classé 4 ou 5 étoiles ne peut pas se permettre de compter uniquement sur son offre de SPA ou d’un restaurant et bars qui sont obligés d’arrêter de servir leurs clients à partir de 20 heures, l’idéal serait de revoir ces horaires d’ouverture jusqu’à 23h 30 par exemple.
En acceptant l’hypothèse affirmant que le COVID-19 est dangereux, tous les secteurs économiques (comme la majorité absolue des citoyens) se sont pliés devant les mesures de sécurité sanitaire et d’hygiène. Les hôtels et les restaurants ont été les premiers à investir des grands budgets dans ce domaine. Certains hôtels 5 étoiles ont même été certifiés internationalement dans ce sens. Et ces certifications coûtent très cher.
Ces établissements ont accepté d’investir car ils avaient cru que c’était essentiel pour protéger leurs clients et personnels du virus. Ils avaient aussi et surtout cru aux messages de garantie répétés à plusieurs reprises par la ministre du tourisme Nadia Fettah Alaoui qui avait fait le tour du Maroc pour dire aux opérateurs que la relance serait effective au plus tard à la fin de l’année 2000. La même responsable s’était déplacée en Europe, en compagnie du patron de l’ONMT pour encourager les TO à reprogrammer la destination Maroc.
Mais il a été clair qu’au-delà de ce département, c’est le ministère de l’Intérieur qui gère véritablement la situation du COVID au Maroc et que les mesures qu’il dicte sont strictes, même si elles mettent en danger tout un secteur essentiel pour l’économie marocaine et l’emploi.
Oui ces mesures ont toutes été sévères aussi. Car quand on impose aux établissements touristiques (hôtels, restaurants, maisons d’hôtes…) d’appliquer des mesures de protection et de sécurité, l’idéal aurait été de leur permettre de travailler le soir jusqu’à 23 heures ou minuit. Il suffirait tout simplement que ces mesures d’hygiène et de distancement soient contrôlées par l’autorité qui a suffisamment de moyens pour le faire.
Imposer la fermeture de ces établissements ou leur limiter les horaires de service les mets face à un danger potentiel de faillite.
Permettez à ces établissements de rester ouverts le soir et contrôlez les. Si les mesures de distancement et d’hygiène ne sont pas respectées, imposez des amendes et/ou des fermetures durant une certaine période…
Ainsi tout le monde serait gagnant.

Abdeslam Reddam