L’action la plus pénible des sapeurs-pompiers à Tanger n’est pas dans les forêts mais bien en ville. A cause de la prise en otage pratiquement des principales rues et avenues du centre-ville et dans la majorité des autres quartiers, par les commerçants ambulants, il est devenu carrément impossible aux équipes de la protection civile d’arriver rapidement à l’espace où leur intervention est une urgence.
Imaginez un incendie qui a lieu à midi dans une ruelle du quartier Msallah aux artères et rues entièrement « occupées » par des centaines de vendeurs. L’opération est quasiment impossible car il faudrait des heures pour rendre libre la circulation sur l’avenue principale déjà trop étroite.
Sachant que la majorité des maisons en rez-de-chaussée ont été transformées en dépôts de marchandises inflammables ou en petits restaurants fast-food possédant chacun une dizaine de bouteilles de gaz, il est facile d’imaginer l’ampleur de la catastrophe et des pertes si jamais un incendie est provoqué.
Dans ce cas là, tout le monde va accuser les sapeurs-pompiers d’arriver en retard et de ne pas réagir dans l’immédiat. Même si la responsabilité incombe aux responsables des autorités territoriales et communales qui ont laissé se développer une anarchie commerciale devenue un grave danger.