« Refermer le trou de la couche d’ozone ». Voilà ce qui manque pour certains candidats électoraux à inscrire dans leur programme électoral déjà riche en promesses et engagements.

Aujourd’hui, en examinant  les programmes électoraux adoptés par certains, on constate qu’ils ne sont susceptibles que de deux interprétations :
La première est que ces élus sont très déconnectés des problèmes sociaux des électeurs qui les ont élus pendant leur dernier mandat, chose  qui leur a fait oublier la réalité sociale et de nombreux problèmes qui en découlent et qui nécessitent leur intervention urgente pour en trouver des solutions.
Deuxièmement, ces candidats , et au moment de  l’élaboration de leurs programmes électoraux, comptent sur la fécondité de leur imagination pour formuler de fausses promesses alors qu’ils sont certains qu’aucune d’elles ne serait réalisée. Et, une fois élus, le temps devient leur gage efficace à effacer leurs promesses de la mémoire des électeurs.
A cela s’ajoute une troisième lecture un peu différente mais dictée par le vécu des citoyens : Ces gens-là sous estiment le vote des électeurs, méprisent leurs droits et ne craignent pas d’être sanctionnés au cas où leurs faux programmes ne pourraient pas être mis en œuvre.

Le cahier de charge affiché par les politiciens aujourd’hui, à l’occasion de  leurs campagnes électorales expirées, ne leur profitera en rien tant que le citoyen jouit d’une mémoire forte lui permettant de démêler les vraies et les fausses promesses. Une telle prise de conscience, aident les électeurs à  se rendent compte du pragmatisme des visites imprévues effectuées par des dirigeants des partis ou par leurs représentants dans le but d’attirer les électeurs en leur formulant des promesses et des rêves qui disparaissent dès le lendemain de la clôture des campagnes électorales et le dépouillement des votes en se transformant en cauchemars.
De tels cauchemars envahissent la plupart des politiciens, notamment ceux qui ont pressenti la fin de leur carrière au moment des élections et ont pris l’initiative de trouver des solutions alternatives, soit en changeant les slogans du parti et relever le plafond des rêves et des promesses, soit en changeant leur adhésion à un tel ou tel parti, chose qui est devenu la pratique la plus répandue chez la plupart des incapables politiques, ou en relevant des défis de réaliser ce qu’il n’ont pas pu accomplir pendant leur mandat précédant.
De nos jours, les programmes des élus  constituent  une sorte de questions récurrentes à chaque saison électorale et dont les réponses sont connues par les citoyens. De même pour ce qui est de leur mis en œuvre, celle-ci demeure dépendante de la conscience sociale des citoyens, qui se méfient des politiques, et s’efforcent de ne pas tomber dans leurs pièges qui consistent à vaincre la confiance entre le citoyen et la politique et à fermer, par conséquent, les portes à tout candidat qui apporterait de véritables projets de réforme.
Mohamed Sebbah (Traducteur stagiaire)