Quand les travaux de construction du nouveau parking de Sidi Bouabid avaient commencé, les commerçants du marché historique des babouches, situé en face du site abritant le parking, n’avaient pas caché leur crainte de voir leurs petites échoppes rasées.
Fort heureusement, les autorités de la ville de Tanger ont décidé de réaménager ce souk tenant compte de son importance. Le “bureau” comme l’appellent les Tangérois, faisant référence à l’ancien bâtiment de la Sûreté nationale (Darna actuellement) est sauvé.
En effet, une enveloppe budgétaire de plus de 13,73 millions de dirhams (MDH) a été allouée à la réalisation des travaux de réhabilitation et réaménagement du marché des babouches de Sidi Bouabid dans la médina de Tanger.
Ce projet, qui fait l’objet d’un appel d’offres lancé par l’Agence pour la promotion et le développement du Nord (APDN), s’inscrit dans le cadre du programme de réhabilitation et de valorisation de la médina de Tanger.
Les travaux prévus dans le cadre de ce projet, qui nécessite un investissement d’environ 13.730.303 dirhams, portent notamment sur la démolition des commerces existants et la construction de nouveaux magasins modernes, dans un style traditionnel marocain, ainsi que la mise à niveau des réseaux de distribution d’eau potable, d’électricité et du service d’assainissement liquide.
Le marché des babouches, l’un des espaces les plus visités par les touristes, est situé dans l’allée adjacente à la mosquée Sidi Bouabid, et se ramifie de la place historique du 9 avril, où se trouvent de nombreux édifices historiques, dont le jardin de la Mendoubia, le Cinéma Rif et la Villa de France.
Ce projet, qui devrait être achevé dans un délai de 6 mois après démarrage des travaux, s’inscrit dans le cadre du programme de réhabilitation et de valorisation de l’ancienne Médina de Tanger (2020-2024), qui repose sur les axes de «réhabilitation de l’espace urbain», «restauration et réhabilitation du patrimoine», «restauration et réhabilitation des lieux de culte» et «renforcement de l’attractivité touristique et économique de l’ancienne médina».