Un collectif de femmes représentant plusieurs associations régionales a présenté une pétition au procureur général du Roi lui demandant l’ouverture d’une enquête relative aux affiches accrochées aux murs et sur les poteaux d’électricité dans l’une des rues principales de Tanger, qui incitent à la haine, la discrimination et à la violence à l’égard des femmes et des filles.
Ces tracts invitent également à limiter les libertés des femmes et des filles dans l’espace public, prônant que les hommes ne remplissent pas leur devoir en termes d’interdiction, de contrôle et de sanction des femmes.
Ce collectif invite à la réactivité rapide du parquet face à cette affaire grave, en ouvrant une enquête, faisant savoir qu’il attend les résultats de cette enquête dans les plus brefs délais.
Ce groupe de femmes a, par ailleurs, souligné que de telles positions extrémistes exposent les femmes à la violence sous toutes ses formes, et contribuent à répandre un discours de haine.
Il a ainsi appelé à la vigilance et la prudence pour ne pas nuire au développement qu’a connu le Maroc aux niveaux juridique, législatif et institutionnel, conformément à la Constitution du Royaume, ainsi que les lois promulguées et les politiques publiques engagées, visant à réaliser le principe de l’égalité entre les femmes et les hommes.
« Pour lutter contre ces pratiques, il faut sensibiliser le public à la nécessité de faire face au discours de haine et de prendre des mesures concrètes contre les auteurs de tels crimes », rappellent ces intellectuelles.