Il devrait être nommé le Palais des Fantômes car ce sont eux qui en profitent depuis 2 ans déjà. On ne compte plus les jours, les semaines et les mois depuis la fin des travaux dans ce qui devait être le bijou des complexes artistiques de Tanger, car dans la forme et même les plus petits détails de sa conception, il est véritablement un bâtiment exceptionnel.
Normalement après tant de retards et de reports, il aurait été logique que cette nouvelle institution artistique soit inaugurée durant cet été 2022.
Tanger, après deux années dramatiques, retrouve son rythme de vie d’antan. La ville fait le plein de touristes Marocains et étrangers aussi. Un moment idéal pour inaugurer le nouveau complexe situé sur la route de Malabata.
Mais pour des raisons difficiles à admettre, les autorités de la ville sont en train de rater cette excellente occasion. Et à ce rythme, la meilleure pièce théâtrale à programmer pour inaugurer ce palais serait
« en attendant GODOT » de Samuel Beckett.
Pour rappeler l’historique de ce bâtiment, les travaux avaient été entamés en mars 2017 avec pour objectif d’être livré durant l’été 2020.
Le palais des arts et de la culture de Tanger a nécessité une enveloppe budgétaire globale de près de 210 MDH. Grâce à son emplacement surplombant la zone côtière de Malabata, à sa grande superficie de 24.000 m2 et proposant quelques 1.800 places, mais aussi le fait qu’il soit considéré comme un vrai chef-d’oeuvre architectural, tout le monde le considère comme étant le bijou rare de la nouvelle métropole.
Sauf qu’en le construisant, les départements responsables ont omis d’entamer l’autre projet qui devait être lancé en parallèle. Celui des ressources humaines capables de gérer une si grande institution.
C’est le grand « hic » du ministère de la culture au Maroc. Il reste en effet le département le plus pauvre, malgré l’importance accordée à la culture et aux arts durant les dernières années.
A. REDDAM