Pourquoi les Taxi Driver deviennent-ils « désagréables » l’été mais sont plutôt « sympas » l’hiver ?
Alors que tout le monde a manifesté une grande solidarité avec les chauffeurs des petits taxis durant toute la période de la crise du Coronavirus, ces derniers (malheureusement une bonne majorité) rendent aujourd’hui la monnaie à leurs clients. Mais de la plus mauvaise manière.
Une ingratitude totale qui appelle les départements responsables à se pencher sur les solutions définitives permettant de mieux réorganiser ce secteur.
Durant l’été, mais de plus en plus durant toute l’année aussi, personne n’échappe au mauvais traitement, à l’irrespect et à l’arrogance de certains chauffeurs des petits taxis.
Au nom de la crise et des maigres recettes qu’ils réalisent depuis au moins deux ans, ces chauffeurs cherchent désespérément aujourd’hui à faire de grandes recettes pour récompenser leurs pertes. Pour ce faire, ce sont évidemment leurs clients qui paient fort la note.
A Tanger, les chauffeurs des petits taxis refusent de s’arrêter à un groupe de 3 personnes et en préfèrent des individuels pour multiplier la recette d’une seule course par 2 ou 3.
Quand ils sont face à un voyageur à la gare de train ou au port Tanger-ville, ils exigent un tarif exorbitant sans jamais vouloir mettre en marche les compteurs.
Ils refusent de plus en plus de s’arrêter ou de privilégier une personne âgée lui préférant par exemple une jeune demoiselle qui les ferait fantasmer pendant le trajet, sans qu’elle ne s’en rende compte bien sûr. Fort heureusement qu’il existe encore de bons exemples de chauffeurs qui vont jusqu’à aider les citoyens malades ou âgés à s’installer dans le véhicule ou à le quitter.
A Tanger durant l’été (et souvent durant toute l’année) les chauffeurs des petits taxis font leurs propres lois et cela devient agaçant et insupportable.

Voici quelques témoignages diffusés sur fb qui en disent long sur cette désagréable situation:
« Ils ne sont vraiment pas professionnels, ni sympathiques, surtout ceux qui s’arrêtent à la gare du train.. »
« Je ne monte plus dans les taxis bleus. On a l’impression de mendier. Je préfère Indriver, ils sont pros. Depuis que je l’utilise je suis plus tranquille. Ils sont polis et rapides. »
« Une honte, récemment on m’a demandé 70 DH pour aller du port Tanger-ville au Marshan et bien sûr sans mettre le compteur, alors qu’ils le mettent toute l’année.
Les chauffeurs des petits taxis donnent une très mauvaise de Tanger en faisant cela et c’est une honte absolue. »

Ceci est une ode à tous les conducteurs de taxis verts à Tanger et en particulier à ceux qui refusent de s’arrêter :
Parce que vous êtes 2 potentiels passagers à poireauter sur le bitume (manque à gagner)
Parce que vous n’allez pas là où le conducteur souhaite aller (un comble !),
et qui se mettent en warning le temps de vous dépasser (d’ailleurs ils font monter UNE personne à quelques mètres de vous deux)…
Ils vous font systématiquement ce signe de la main comme s’ils allaient tout droit, à croire que le volant est bloqué…
Ils omettent systématiquement de mettre le compteur en marche sous prétexte que vous ne faites pas « local » alors que vous êtes là toute l’année…
Ils ne vous rendent jamais la monnaie exacte (toujours à arrondir à deux/trois dirhams au-dessus de la course)…

Témoignage de M. Homman, Marocain vivant en France:

« J’ai pris le TGV Casablanca Tanger Samedi 23 Juillet à 17h. Arrivé à Tanger j’ai mis 1h30 à la sortie de la gare pour qu’un petit taxi accepte de me prendre pour aller en ville (soit presque autant que le voyage lui même). La ville de Tanger devrait imposer un service minimum aux petits taxis pour qu’ils prennent les voyageurs arrivant et les emmènent au lieu demandé. Par exemple chaque petit taxi doit faire obligatoirement tous les mois X présences (avec un relevé) à la gare. Dans les aéroports le service grand taxi marche très bien, cela pourrait être un exemple à suivre. »
L’idée c’est d’instaurer un service minimum obligatoire pour tous les petits taxis pour prendre les voyageurs arrivant à la gare de train, avec l’obligation de prendre les voyageurs et les emmener là où ils souhaitent. 
Ce service serait de quelques passages par mois (en fonction du nombre de taxis et des besoins), avec un contrôle de passage effectif.
La situation est inacceptable pour des voyageurs marocains ou touristes arrivant à Tanger sans personne pour les rececoir.
Le service de petit taxi devrait avoir un prix forfaitaire d’un montant correct suivant les quartiers de destination, sans possibilité de prendre des clients en cours de route.
Cela améliorerait l’image de Tanger.
Tout petit taxi a un calendrier de présence obligatoire à la gare, avec un carnet où seront validés ses passages.
Tout le monde est gagnant : les voyageurs, l’ONCF, les taxis (via un forfait d’un montant bien établi), la ville.
Je pense que les autorités devraient prendre les mesures adéquates dans ce but« .