Le boulevard Pasteur réagit lui-même à l’abandon. Comme s’il envoie un message aux autorités pour qu’elles comprennent finalement qu’il est temps d’agir, que ce boulevard ne mérite pas d’être dans cette situation et qu’il a besoin en urgence d’un projet de réaménagement avant qu’il ne soit trop tard.
On dit que les murs ne parlent pas. Mais au boulevard Pasteur, tous les murs parlent et racontent leur détresse. Car ce ne sont pas n’importe quels murs. Ce sont ceux des bâtiments historiques, anciennes villas et immeubles qui font partie d’une grande histoire du passé de Tanger. La ville internationale n’était pas qu’un simple accord politique signé par plusieurs pays, mais aussi ces bâtiments du boulevard Pasteur et du centre-ville qui racontent cette époque.
Aujourd’hui, cette histoire est oubliée, marginalisée et cela dure depuis tellement longtemps que même les murs en ont marre et commencent à manifester leur colère.
Par ces débris qui tombent ici et là, on dirait que l’âme du boulevard pasteur lance un SOS aux autorités. Une alerte pour dire qu’elle est au courant de la note de la FIFA et que la médiocrité commence à partir de ce boulevard.
A.R.